Pinot avait prévenu samedi que sa poignée de secondes prise sur les principaux leaders était « anecdotique » et qu’on pouvait perdre deux minutes dès le lendemain. Madame Irma ne fait pas partie du staff de la FDJ mais Pinot a eu raison, à quelques secondes près. « On savait à quoi s’attendre après le briefing de ce matin sauf à un orage à la sortie de Rotterdam, raconte Pinot, le visage couvert de boue devant son bus. Il y a eu du vent et un orage au pire moment. C’était la panique. Il y avait beaucoup de ronds-points. Sur l’un d’eux, je suis passé à droite, il fallait aller à gauche. C’est comme ça. Il fallait être un peu mieux placé. » Pinot n’arrivait pas à s’en vouloir car ce n’est pas lui qui a cédé sur l’accélération des Tinkoff et Sky. « Je ne suis pas piégé, explique-t-il. Il y avait un gars entre Matthieu (Ladagnous) et moi. C’est lui qui prend la cassure. A deux mètres près, je suis dans la bonne. C’est comme ça. Ça s’est joué à rien, c’est le vélo. Les bordures se jouent souvent sur des détails. Le petit détail, c’était le coureur devant moi. Et ça a fait le résultat aujourd’hui. »
« Une journée comme ça laisse des traces »
Dans son malheur, Pinot n’était pas seul. Avec Nibali, Quintana, Péraud et Bardet, il y avait des alliés de circonstances pour limiter la casse. « Avant que le gros peloton ne revienne sur nous j’étais avec Nibali mais il était un peu tout seul et moi aussi. On n’a pas trop roulé pour attendre le groupe derrière et là on a pu rouler avec les Movistar, Astana et AG2R. » Malgré ces renforts, l’écart, un temps sous la minute, a quand même grandi. Près de 1’30’’ au final à Zélande. « J’avais dit hier que le bonus de quelques secondes, c’était rien. Je perds 1’28’’ mais ça aurait pu être pire », ajoute le coureur de la FDJ. Le Tour est lancé sur de grosses bases avec une première semaine de tous les dangers. « Demain ça peut recommencer. Après on aura droit aux pavés. Tous les jours, il peut y avoir des rebondissements comme aujourd’hui, assure-t-il. Le Mur de Huy ce sera différent mais il faudra aussi être placé. Ce n’est pas une question de montée mais de placement. Il faut avoir la bonne jambe au bon moment. Ça ne fait que commencer mais une journée comme ça laisse des traces. »
VIDEO : Le résumé de la 2e étape
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Source : Gros plan – Google Actualités