Près de 2 ans après sa sortie japonaise, Tales of Xillia 2 débarque enfin dans nos vertes contrées sur cette bonne vieille PS3. Le jeune Ludger s’y retrouve avec une grande partie du casting du premier opus pour des aventures passionnantes. Suivez le guide.
Si le premier Tales of Xillia était sans conteste possible un bon jeu, beaucoup de joueurs le considèrent quand même comme une petite déception. En effet, pressées par des contraintes de temps, les équipes de Hideo Baba ont dû se hâter et le titre manquait de profondeur, notamment au niveau des contenus annexes. Ô joie, la promesse avec ce second volet est de combler ces lacunes : bien que l’on dirige un nouveau venu, on retrouve les mêmes personnages, monstres et villes un an après les événements du premier opus, mais avec beaucoup plus de babioles à côté.
Un Kresnik paye toujours ses dettes !
Ludger Krenik est le héros de l’aventure.
L’histoire voit le jeune Ludger Kresnik échouer lors de son épreuve d’entrée en tant que combattant pour Spirius Corp, une gigantesque entreprise. Un peu déçu de ne pas pouvoir rejoindre son frère Julius, il va toutefois se retrouver embrigadé dans une sombre histoire d’attentat (par le groupe Exodus) en tentant de sauver la vie d’une jeune fille appelée Elle. Outre le fait que Julius semble avoir une connexion avec ces événements, Ludger découvre rapidement les joies des failles spatio-temporelles. Malheureusement, il va tout aussi rapidement se retrouver avec une dette de 20 millions de galds (la monnaie du jeu) sur le dos, une somme faramineuse dont le remboursement est un des moteurs de la progression : il vous faut effectuer des versements pour débloquer de nouvelles zones qui servent la trame principale. Heureusement, un système de quêtes vous permettra de gagner de l’argent en allant chasser du monstre ou en ramenant certains objets. Classique.
A l’ancienne…
On retrouve de nombreux boss du premier volet, comme Volt ici présent.
Dans les grandes eaux, Tales of Xillia 2 reprend beaucoup d’éléments de son aîné, à tel point que l’on peut parfois se demander si on n’est pas devant un Tales of Xillia 1.5. Comme précisé en intro, on retrouve de nombreux personnages issus du premier opus, comme Jude, Alvin ou encore Elize. Mais la ressemblance ne s’arrête pas là : on retrouve aussi les mêmes zones, rencontrant ainsi les mêmes ennemis et la plupart des boss du ToX1. Autant être sincère, on ne peut pas s’empêcher d’y voir un certain recyclage. Pire encore, les environnements restent pour la plupart bien pauvres : les zones extérieures oscillent entre grandes plaines et couloirs ultra répétitifs, bien trop génériques pour être considérées de qualité. Si les villes sont un poil plus détaillées, elles sonnent malheureusement creux. Bref, on ne peut pas vraiment dire que le voyage visuel sera votre leitmotiv pour finir ToX2. Par contre, on peut toujours compter sur les musiques de Motoi Sakuraba pour nous accompagner le long de l’aventure d’une bande-son variée, allant de morceaux aux sonorités rocks pour les combats à du lounge dans les situations plus reposantes.
Le meilleur gameplay de J-RPG ?
Les Artes Liés sont efficaces, en plus d’être esthétiques.
Si je devais finalement décrire la véritable force de ce Tales of Xillia 2, ce serait sans aucun doute son gameplay. Bien évidemment, on reprend ici tout ce qui avait été fait dans le premier avec un système qui a largement fait ses preuves. Les combats sont toujours tournés vers l’action avec une gestion primordiale du placement et de la position des adversaires et alliés. On doit toujours finement choisir ses coups et combos afin de déstabiliser notre cible et nombreuses sont les attaques qui bénéficient de bonus si l’ennemi est à terre ou assommé par exemple. La gestion des faiblesses et résistances est toujours aussi complexe et faire le bon choix est indispensable. La principale nouveauté vient de l’éclectisme de Ludger, capable de changer entre trois types d’armes (double lame, pistolets et maillet), permettant de modifier ses attributs d’attaque en plein combo. Etant donné que chaque arme vient avec ses propres Artes (skills), le nouveau venu reste un personnage privilégié et même si on peut jouer n’importe lequel de ses alliés, on le préférera souvent. Quoi qu’il en soit, le système de liens est toujours en place, conférant ainsi des tas de bonus divers ainsi que des Artes Liés dévastateurs en combat, en plus d’être sacrément jolis à regarder, surtout quand on combine plusieurs personnages en changeant les liens en plein combo.
Tout plein de choses à faire
Les dialogues restent plutôt bien écrits. Tant mieux parce qu’il y en a une tripotée.
L’une des principales difficultés quand on fait un jeu à la durée de vie de plusieurs dizaines d’heures consiste à entretenir l’intérêt du joueur. Les J-RPG ont eu pour habitude d’essuyer de nombreux quolibets face à de longues phases de leveling à taper du rat dans des caves. Tales of Xillia 2 ne tombe pas dans ce panneau grâce à de nombreux stratagèmes. Outre la liberté croissante offerte au joueur, on a une constante impression de développement : on gagne très régulièrement de nouvelles compétences et de nouvelles améliorations, les relations entre les personnages (améliorées en combat ou via des choix de dialogues) ont un impact toujours aussi fort sur le gameplay, les quêtes, bien que peu originales remplissent fort bien les trous et les éléments annexes sont nombreux, comme la capture des chats (et les expéditions félines qui en découlent), les chapitres facultatifs qui s’intéressent précisément à un des personnages jouables et les nombreuses zones supplémentaires qui ne sont que partiellement (voire pas du tout) utilisées dans le scénario principal. Au final, Tales of Xillia 2 est un très bon jeu vidéo en soi qui aurait pu avoir une excellente note s’il n’était pas aussi proche de son prédécesseur. Sorte de version « + », il pourra laisser un goût amer aux joueurs de ToX1 qui auront l’impression de jouer à ce qu’aurait dû être le premier volet. Cela dit, on le conseille tout de même largement, surtout aux néophytes, d’autant qu’une encyclopédie vous permettra de ne pas trop vous y perdre.
Source Article from http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00019860-tales-of-xillia-2-test.htm
Source : Gros plan – Google Actualités