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Rugby féminin : le championnat de France fait son entrée à la télé – Le Monde

La première ligne de Perpignan lors d'une rencontre du championnat de France de rugby féminin, en 2006.Dimanche 11 janvier au soir, le stade Aimé-Giral de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a accueilli un événement inédit dans l’histoire du championnat de France de rugby féminin, vieux de quatre décennies. Pour la première fois depuis sa création, une rencontre du Top 8 a été diffusée en direct et en intégralité sur une chaîne de télévision.

A domicile, à partir de 19 h 30, les Perpignanaises ont dominé hier soir (33-10) leurs homologues montpelliéraines devant les caméras d’Eurosport. « On travaillait sur ce projet depuis septembre 2014. L’engouement observé l’été dernier autour de la Coupe du monde féminine nous y a incités », explique le journaliste et commentateur Nicolas Delage.

Lire l’article (édition abonnés) : Le XV de France féminin gagne le match de l’audience

Organisé à Marcoussis (Essonne) puis à Paris, le Mondial féminin avait attiré des audiences inattendues. Jusqu’à 2,2 millions de téléspectateurs avaient suivi sur France 4 la demi-finale que les Françaises perdirent contre le Canada, soit 10,2 % de part d’audience. De son côté, à l’échelle d’une chaîne thématique, Eurosport avait aussi enregistré de bons résultats : « Deux cent mille spectateurs en moyenne », selon Nicolas Delage.

Lundi, la chaîne paneuropéenne n’a pas souhaité révéler les audiences de ce Perpignan-Montpellier comptant pour la 11e journée du Top 8. Quoi qu’il en soit, Canal+ et France 4 s’apprêtent déjà à lui succéder : dès la fin de décembre, les deux chaînes ont annoncé qu’elles diffuseraient respectivement Lille-Perpignan le samedi 24 janvier, puis Montpellier-Blagnac le lendemain, dans le cadre des 24 Heures du sport féminin. 

« DEVENIR PROFESSIONNELLES… »

Sur sa lancée, France 4 diffusera aussi la finale du Top 8, le 3 mai prochain. Intégralement amateur, le championnat de France de rugby féminin reste pour l’heure un investissement abordable. « Pour Perpignan-Montpellier, nous n’avons pas eu de droits télé à payer, la Fédération française de rugby a passé un accord avec nous, explique-t-on à Eurosport. Nous avons seulement eu à payer nos propres frais de production. »

Ce week-end, la chaîne avait ainsi disposé neuf caméras autour du terrain. Un dispositif qui a aussi servi à retransmettre, un peu plus tôt dans la journée, le match masculin de Pro D2 entre Perpignan et Carcassonne. « Depuis le départ, on cherchait à trouver une date qui nous permette de coupler ces deux matchs à Perpignan », précise Nicolas Delage.

Les joueuses de la section féminine de l’Union sportive arlequins perpignanais (USAP) ne s’en plaindront pas. « Toute cette médiatisation, puis le fait de jouer à Aimé-Giral [14 000 places], forcément, ça fait rêver », confiait en préambule Lucie Sagols. D’ordinaire, la troisième ligne de Perpignan doit en effet se contenter du stade Ramis et de ses quelques centaines de spectateurs.

En parallèle du sport, cette Catalane de 24 ans suit une formation d’éducatrice spécialisée : « Si les médias commencent à parler de nous, peut-être que les joueuses de rugby pourront devenir professionnelles, dans un futur lointain ? Ce serait beau de pouvoir s’entraîner tous les jours. Ce week-end, j’en parlais encore avec mes parents lorsqu’on a regardé les matchs des garçons du Top 14 [sur Canal+]. »

Les Françaises lors de leur deuxième succès durant la Coupe du monde 2014, le 5 août, à Marcoussis (Essonne).

SOUDAINE EXPOSITION

Cette soudaine exposition effraie l’ancienne joueuse Marie-Alice Yahé : « Si on me demandait mon avis, je dirais que ce ne serait pas aider le rugby féminin que de diffuser le championnat », estimait-elle en novembre sur Rugbyrama.fr. Retirée des terrains depuis l’an passé à cause de commotions cérébrales à répétition, l’ex-joueuse de Perpignan et du XV de France considère le Top 8 encore trop « faible » par rapport au niveau international.

Pour Lucie Sagols, au contraire, « le niveau du championnat de France est déjà suffisamment élevé pour être télévisé, il y a maintenant beaucoup plus d’équipes qui peuvent jouer le haut de tableau ». Quatrième du classement, Perpignan a ainsi su prendre le meilleur lors de ce choc régional face à une équipe de Montpellier qui occupe pourtant la tête du classement et qui reste sur deux titres d’affilée en Top 8.

Lire aussi : En France, le rugby féminin cherche sa place

« Le match contre Montpellier dimanche n’a pas changé notre façon de préparer la rencontre, explique Christelle Le Duff, demie d’ouverture de Perpignan et de l’équipe de France. Mais le fait qu’il passe à la télévision aura forcément ajouté une pression supplémentaire pour toutes celles qui n’ont jamais joué de matchs retransmis. Je leur ai simplement dit que ce serait “tout bénéfice” pour notre club et pour le rugby féminin en général. »

L’internationale française de 32 ans, elle, a découvert le cirque médiatique il y a quelques mois déjà. Longtemps snobées, les joueuses du XV de France féminin ont expérimenté leur premier direct télévisé en 2012 lors d’un match du Tournoi des six nations sur France 4. La chaîne publique couvrira à nouveau trois de leurs rencontres durant l’édition 2015 : contre l’Ecosse (7 février), le pays de Galles (27 février), et l’Angleterre (21 mars).

Source Article from http://www.lemonde.fr/sport/article/2015/01/12/rugby-feminin-le-championnat-de-france-fait-son-entree-a-la-tele_4553843_3242.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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