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Réglementation Toutes les règles pour circuler légalement avec des engins agricoles sur route – Terre-net

Sur la route, il y a des règles.Sur la route, il y a des règles. (©Terre-net Média)

Circulez-vous en toute légalité ? Les engins agricoles, de plus en plus gros, respectent-ils le code de la route ? Qui ne s’est jamais perdu dans la multitude de textes, de décrets, d’arrêtés qui encadrent la circulation des véhicules agricoles ? Voici les règles essentielles à connaître.

Le gabarit d’un convoi tient compte de trois caractéristiques : la longueur, la largeur et la masse. En France, ces dernières sont réglementées (seule la hauteur est libre). Cependant, attention ! La signalisation des ponts et des tunnels n’est pas systématique au-dessus de 4,3 m. La vigilance s’impose donc dès que la hauteur du véhicule dépasse 4 m.

Au-delà de 4,5 m de large, c’est un convoi exceptionnel

Concernant la largeur, les engins peuvent rouler librement si elle est inférieure ou égale à 2,55 m. Au-delà, il existe deux catégories de convois : la catégorie A pour les véhicules (ou ensembles) de 2,55 à 3,5 m de large et la catégorie B pour ceux de 3,5 à 4,5 m. Enfin, au-delà de 4,5 m, ne cherchez pas, vous êtes considéré comme un convoi exceptionnel : vous devez demander une autorisation préfectorale pour circuler.

FfAu-delà de 2,55 m, il existe deux catégorie de convoi. (©Terre-net Média) 

Côté longueur, vous circulez librement si elle n’excède pas 12 m (ou 18 m si vous remorquez un outil).

Les outils portés ne doivent pas dépasser de plus de 4 m l’aplomb avant du tracteur et de plus de 7 m l’aplomb arrière. En plus, pour signaler l’outil, vous devez mettre un panneau carré (ou rectangulaire) ou une bande rétro-réfléchissante rouge et blanche vers l’avant (ou l’arrière) du véhicule lorsque le dépassement est compris entre 1 et 4 m. Deux panneaux quand il est compris entre 4 et 7 m (le plus éloigné du tracteur doit être à moins d’un mètre de l’extrémité de l’outil).

La réglementation contraint aussi les outils portés.

 (©Groupama) 

Pour les véhicules de plus de 12 m (ou les ensembles de plus de 18 m), il faut utiliser des catadioptres et/ou des feux de position latéraux.

Jusqu’à 3 000 € d’amende en cas de surcharge

Enfin, pour la masse, les règles suivantes s’appliquent à tous les types de convois :

La masse de chaque véhicule composant le convoi ne doit jamais dépasser le poids total autorisé en charge (PTAC), indiqué sur le certificat d’immatriculation du véhicule ou de la remorque.La masse totale du convoi ne doit pas excéder le poids total roulant autorisé (PTRA) mentionné sur la carte grise du véhicule tracteur.La masse supportée par un essieu ne doit jamais être supérieure à 13 t.

Les remorques et autres appareils remorqués doivent répondre à des contraintes supplémentaires : si l’ensemble comporte jusqu’à 4 essieux, sa masse peut atteindre 38 t maxi.

Attention, toute surcharge1 est formellement interdite ! En plus de ruiner votre journée de travail, vous vous exposez à de lourdes sanctions. Par exemple, pour un dépassement de :

5 % du PTAC : c’est une infraction de 4e catégorie. Vous pouvez perdre entre 3 et 6 points sur votre permis et gagner une amende pouvant atteindre 750 €.20 % du PTAC (ou de récidive) : c’est une infraction de 5e catégorie. Dans ce cas, vous risquez le retrait de votre permis de conduire et jusqu’à 3 000 € d’amende.

Des règles supplémentaires existent. Par exemple, le poids réel des remorques, semi-remorques ou machines remorquées ne peut dépasser 5,5 fois le poids à vide du tracteur. Le report de charge sur le piton d’attelage ne doit pas être supérieur à 3 t (4 t avec une boule d’attelage de 80 mm de diamètre). Une attention doit être portée à l’homologation réelle du véhicule et des données présentes sur le certificat d’homologation routière dit « barré rouge ».

Votre convoi dépasse les gabarits autorisés ?

L’arrêté du 4 mai 2006 sur la circulation des véhicules et matériels agricoles et forestiers s’applique. Dans ce cas, la répartition en deux catégories est à nouveau valable. Pour respecter la loi, les règles suivantes s’appliquent.

Pour les véhicules du groupe A :

Les feux de croisement doivent être allumés et il faut prévoir des panneaux ou des bandes adhésives rouges et blanches, des catadioptres.La vitesse est limitée à 40 km/h (ou 25 km/h selon la réception des véhicules).La circulation est restreinte au département d’activité et aux limitrophes.

Pour ceux du groupe B :

Un véhicule doit accompagner le convoi.Deux panneaux « convoi agricole » doivent être présents.La vitesse maxi est de 25 km/h pour tous les véhicules.Il est interdit de circuler du samedi 12 h (ou veille de fête) jusqu’au lundi 6 h (ou lendemain de fête) sauf lors des semis et des récoltes.

Les convois de plus de 25 m de longueur sont considérés comme convoi exceptionnel.Les convois de plus de 25 m de long sont considérés convoi exceptionnel. (©Terre-net Média)

Au-delà de 4,5 m de large et/ou de 25 m de long, votre convoi est considéré comme exceptionnel. Si vous êtes dans cette situation, vous devez posséder une autorisation préfectorale et être escorté par du personnel formé, la police ou la gendarmerie.

Un gyrophare obligatoire et visible à 50 m tous azimuts

Le véhicule d’accompagnement doit répondre à certaines règles lui aussi. Les éléments suivants sont obligatoires :

Feux de croisement allumés (le jour comme la nuit).Un ou deux gyrophare(s).Un panneau « convoi agricole » vertical, visible de l’avant et de l’arrière.

Ce véhicule peut être une voiture particulière ou une camionnette, sans remorque.

Et pour l’éclairage ?

Circuler sur la voie publique est un vrai casse-tête. Des règles en matière d’éclairage et de signalisation s’imposent également. Il est donc obligatoire de disposer des éléments suivants :

À l’avant :

2 feux de position2 feux de croisement2 clignotants

À l’arrière :

2 feux rouges2 clignotants2 dispositifs réfléchissants1 plaque d’immatriculation (avec éclairage)

fzfLes dispositifs d’éclairage obligatoires. (©Terre-net Média) 

Au moins un gyrophare est obligatoire. Il doit être visible à 50 m tous azimuts. Si votre outil limite sa visibilité, un autre gyrophare doit être installé à l’arrière. Les sapins de Noël ambulants sont interdits : pas plus de quatre gyrophares.

Je suis agriculteur. Est-ce que je dois posséder un permis de conduire ?

La réglementation sur les permis de conduire a changé le 6 août 2015. Le tableau ci-dessous indique quel permis est nécessaire pour la conduite des différentes catégories de véhicule.

Tableau inspiré de l'article R221-1 à R221-21 du Code de la Route et de l'arrété du 20 avril 2012.Selon l’article R221-1 à R221-21 du Code de la Route. (©Terre-net Média)

Mon tracteur doit porter une plaque d’immatriculation ? Depuis quand ?

Point de vue immatriculation, depuis le 1er avril 2009, les règles ont changé elles aussi. Les tracteurs et automoteurs agricoles, attachés à une exploitation agricole, à une entreprise de travaux agricoles, à une Cuma ou à une exploitation forestière, doivent être munis d’une plaque d’immatriculation. Elle est fixée à l’arrière du véhicule et est inamovible. Pour les plus conservateurs, la plaque dite « exploitation » peut être ajoutée.

Dans tous les autres cas, une seconde plaque, fixée à l’avant, est obligatoire. Le tableau ci-contre résume les éléments obligatoires :

ImmatÉléments obligatoires selon l’ancienneté et le type de matériel. (©BCMA)

À bord du véhicule, quels éléments sont indispensables ? Gilet, triangle, extincteur, éthylotest,… ?

Pour le code de la route, le triangle est obligatoire, le gilet jaune seulement conseillé. Prudence ! Le code du travail, qui doit aussi être respecté dès qu’il existe des utilisateurs autres que le patron, oblige à donner les équipements de protection individuelle (EPI) adéquats. Donc pour les chauffeurs, même les adhérents d’une Cuma, il faut un moyen de sécurisation en abord de circulation, donc un gilet de haute visibilité. L’extincteur n’est pas obligatoire mais recommandé lors de certains travaux (transport de fourrage par exemple). Enfin, un éthylotest doit être présent dans la cabine du tracteur. Le cas échéant, vous ne risquez rien. Un décret du 28 février 2013 annule l’amende de 11 € initialement prévue.

Même en tracteur, la présence d'un éthylotest à bord est obligatoire.Même en tracteur, la présence d’un éthylotest à bord est obligatoire. (©Terre-net Média)

GNR ou pas GNR ?

Là encore, pourquoi faire simple ? Depuis le 1er janvier 2011, le fioul a été remplacé par le GNR. Son utilisation est autorisée pour les travaux agricoles (entretien du sol, épandage d’engrais, récolte..), les transports de matières agricoles ou forestières (à condition qu’ils soient directs entre le lieu de l’activité agricole et un lieu de stockage ou inversement). Les travaux d’entretien de la végétation (fauchage des accotements, élagage de végétation en bord de route, entretien des fossés ou curage de canaux s’il s’agit d’un nettoyage des végétaux…) sont aussi concernés.

Le GNR est autorisé pour les travaux agricoles, les transports de matières agricoles ou forestières.

La définition de l’activité agricole est ainsi élargie aux travaux et services en lien avec l’environnement, la préservation des ressources naturelles, la biodiversité et l’entretien des paysages. Pour les autres utilisations (travaux publics, déblaiement de matériaux, transport de marchandises entre différents lieux de stockage sans passage par un lieu d’exploitation agricole ou forestière…), le moteur du tracteur agricole doit être alimenté avec du gazole blanc.

1: En cas d’accident, les assurances peuvent refuser de vous couvrir et limiteront leurs garanties.
2 : Si l’engin mesure moins de 2,5 m de large et moins de 18 m de long.© Tous droits de reproduction réservés – Contactez Terre-net
Source Article from http://www.terre-net.fr/materiel-agricole/tracteur-quad/article/circulez-y-a-rien-a-voir-207-116313.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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