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Prix des taxis en France : les dessous d’un compteur indéchiffrable – Le Figaro

Le conflit fratricide taxis contre VTC, VTC contre VTC, Uber contre autres VTC n’en finit pas. Il passionne les Français, tant les maux du secteur sont profonds et historiques, et tant l’État français se montre incapable de prendre des décisions claires et constructives. Un conflit complexe, où les acteurs défendent leurs intérêts, forcément différents puisqu’ils ne sont pas du tout soumis aux mêmes réglementations. À commencer par les tarifs des courses. Si les prix des courses des VTC sont parfaitement libres et presque tous fixés avant la prise en charge, ceux des taxis sont annoncés en fin de parcours, selon une réglementation… à l’image de la France, c’est-à-dire compliquée, peu lisible, et teintée de multiples exceptions.

Qui ne s’est pas déjà senti à la fois ballot et méfiant derrière un chauffeur qui touche à tous ses boutons avant, pendant et après la course? Le sujet mérite des explications. Les voici:

• Des tarifs réglementés mis à jour tous les ans

Les tarifs des taxis sont encadrés par la réglementation, qui fixe des tarifs maximums, pas des tarifs imposés. Autrement dit, les taxis ont le droit de faire payer moins cher que ce que tous les chiffres qui seront rapportés dans cet article.

La tarification maximale est mise à jour chaque année par arrêté préfectoral, publié au cours du mois de janvier, pour chaque département français. Les chauffeurs de taxi disposent ensuite d’un délai de deux mois pour modifier leurs tarifs. Pour 2016, les prix des taxis n’ont pas été augmentés par rapport à ceux pratiqués l’an dernier (après +1% en 2015, +3,9% en 2014 et +2,6% en 2013). La réglementation a néanmoins été modifiée pour les tarifs applicables aux taxis parisiens.

• Un prix minimum

Le tarif minimum, suppléments inclus, susceptible d’être perçu pour une course ne peut pas être inférieur à 7 euros, suppléments inclus.

• Un tarif dit «horokilométrique»

Chaque véhicule doit être obligatoirement équipé à l’intérieur d’un taximètre (ou compteur horokilométrique), qui enregistre le parcours et indique le tarif pratiqué et la somme à payer. La tarification «horokilométrique» d’une course de taxi dépend de la prise en charge, de la distance parcourue, et du trafic. Avec, pour chaque critère, son lot d’exceptions et/ou de majorations:

– Le prix de la prise en charge : il ne doit pas dépasser 3,83 euros. Mais un chauffeur peut majorer ce prix si l’on a des bagages ou un animal (partout sauf à Paris), ou si le chauffeur a la «gentillesse» d’accepter une quatrième personne adulte. Aucun supplément ne peut être demandé pour le fauteuil d’un passager handicapé. Et nouveauté: il n’existe plus de majoration possible pour la prise en charge dans une gare, un port ou un aéroport.

– Le prix de l’indemnité kilométrique : il ne doit pas dépasser 1,05 euro (1,06 euro pour les taxis parisiens) le kilomètre. Trois exceptions à la règle: ces indemnités peuvent être majorées en cas d’une course aux heures de pointe ou la nuit (jusqu’à 50%) soit une tranche horaire allant de 17h à 10 h du matin ainsi que le dimanche et les jours fériés de 7 h à 24h; d’une course qui impose un retour à vide (jusqu’à 100%); ou sur une route enneigée ou verglacée (jusqu’à 50%) si cela a nécessité l’usage de «pneus hiver». Heureusement pour le client qui aurait la mauvaise idée d’aller dans une zone reculée, la nuit, et sous la neige, les majorations ne sont pas cumulables.

– Le prix d’heure d’attente ou de marche lente : fixé à 35,26 euros en moyenne (35,43 euros pour les taxis parisiens). Pour simplifier -encore- les choses: ce prix varie en fonction de la zone et de l’heure (voir tableau ci-dessous). Une information qui permet de répondre à cette question que l’on s’est tous posé: pour une minute au feu rouge, c’est 58,8 centimes d’euros (59 centimes pour les Parisiens ou les touristes à Paris). Autre exemple, pour un trajet de 20 minutes dans les bouchons du périphérique parisien à moins de 28,89 km/h (remarquez le niveau de précision), un dimanche vers 18 heures, comptez 12,63 euros, hors frais de prise en charge et tout le reste.

Une minute au feu rouge, c’est 58,8 centimes d’euros

Dernière petite règle: les prix peuvent être arrondis… au centime supérieur.

• Le «lumineux» sur le toit

Un dispositif lumineux fixé sur le toit du véhicule doit porter la mention «Taxi» et indiquer sa commune de rattachement. Si le taxi est libre, le lumineux doit être éclairé, visible de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions d’ambiance lumineuse.

Le lumineux dispose de 3 ou 4 globes répétiteurs indiquant les tarifs A, B, C ou D, qui correspondent à des grilles de tarifs définies en fonction de l’horaire, des zones et des conditions de circulation. Là, cela devient vraiment compliqué. Difficile d’expliquer le système par des mots, mieux vaut récupérer le tableau fourni par les services publics:

• Le casse-tête des réservations, immédiates ou à l’avance, bientôt résolu

À partir du 1er mars 2016, le supplément pour réservation des taxis parisiens devient forfaitaire, quelle que soit la distance parcourue par le taxi avant la prise en charge. Pour une réservation immédiate, le prix sera de 4 euros, et pour une réservation à l’avance, ce sera 7 euros.

• Les aéroports parisiens: du nouveau à partir du 1er mars

À partir du 1er mars 2016, des tarifs forfaitaires pour les taxis parisiens seront mis en place entre Paris et les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et de Paris-Orly.

– Entre Charles-de-Gaulle et Paris rive droite: 50 €- Entre Charles-de-Gaulle et Paris rive gauche: 55 €- Entre Orly et Paris rive droite: 35 €- Entre Orly et Paris rive gauche: 30 €

Comment cela se passe chez Uber?

Contrairement à la plupart de ses concurrents VTC, Uber ne permet pas à ses clients de connaître à l’avance le tarif du trajet voulu. Ils disposent simplement d’une estimation du prix habituellement pratiqué pour un tel trajet. Par exemple, pour un Uber X, à Paris, la minute coûte 25 centimes à moins de 20 km/h et 1,40 euro à plus de 20 km/h, plus un forfait de 1 euro pour la prise en charge. En cas d’embouteillage, donc, comme pour les taxis, la facture s’alourdit. Par ailleurs, le groupe californien pratique la «majoration tarifaire», qui tire les prix vers le haut en cas de forte demande. Cela peut faire grimper la facture de… 10 fois! Aucune commune mesure avec le prix d’un taxi.

Source Article from http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/explicateur/2016/02/04/29004-20160204ARTFIG00197-prix-des-taxis-en-france-les-dessous-d-un-compteur-indechiffrable.php
Source : Gros plan – Google Actualités

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