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Naufrage en Indonésie : "J’ai nagé 5 km vers l’île la plus proche" – Le Nouvel Observateur

Huit étrangers et cinq Indonésiens ont été secourus lundi 18 août dans l’est de l’archipel indonésien, deux jours après le naufrage en mer de leur bateau de tourisme, tandis que deux étrangers (une Italienne et un Néerlandais) sont toujours portés disparus. Bertrand Homassel, le seul Français à bord du bateau, a raconté à l’AFP, dimanche 17 août, le calvaire enduré par les occupants de cette embarcation dont la coque s’est brisée.

« Nous sommes partis jeudi de Lombok pour Komodo et avons passé la première nuit sur le bateau sans problème. Dans la nuit de vendredi à samedi, on a été pris dans une tempête, cela a cassé la coque du bateau », a déclaré Bertrand Homassel au téléphone de Bima, ville de l’île de Sumbawa, où les rescapés ont été acheminés. « A minuit, l’équipage nous a demandé d’enfiler les gilets de sauvetage. On était 25 dans le bateau. »

Il n’y avait pas de radio, pas de GPS, pas d’ordinateur de navigation. On a attendu le plus longtemps possible dans le bateau qui se remplissait d’eau ».

5 km à la nage

« Il y avait seulement un canot de sauvetage pour 25 personnes ! », a observé le Français originaire de Paris, mettant ainsi en exergue les problèmes de sécurité constatés en Indonésie où les naufrages sont fréquents.

« Six personnes sont allées dessus, et les 19 autres se tenaient autour du bateau. On a attendu qu’il coule. Six personnes sont restées dans le canot de sauvetage, les autres sont remontées sur le toit du bateau qui n’a pas complètement coulé. On a attendu jusqu’à samedi midi, on était à 5 km de la côte, il y avait beaucoup de grosses vagues qui nous éloignaient de la côte. Les gens commençaient à paniquer. Des gens se sont blessés. Tout le monde a pris la décision de nager jusqu’à l’île la plus proche, à 5 km », vers la côte où, au loin, un volcan était en éruption, poursuit Bertrand Homassel.

On est parti à la nage à midi et on est arrivé sur l’île au coucher du soleil, environ six heures plus tard. Je n’ai rien lâché, j’ai nagé, nagé ».
« On a bu notre urine et mangé des feuilles »

« On a passé la nuit de samedi à dimanche sur la plage de cette île déserte, assez grande ». Fatigués par cette rude épreuve, les rescapés espéraient rencontrer des habitants ou des touristes susceptibles de leur venir en aide, mais ils n’ont vu personne : « On a bu notre urine et mangé des feuilles », souligne Bertrand Homassel.

« Dimanche matin, on a commencé à marcher sur l’île, on a trouvé un sentier, mais il était impraticable, donc on est revenu en arrière. On a vu un bateau au loin depuis la plage, on a fait signe avec les gilets de sauvetage, c’était un bateau de plongée, un grand yacht qui passait là par hasard. Il nous a pris, on était cinq, il nous a ramenés à Bima. » Il poursuit : « Il me reste un short, un tee-shirt, un passeport et une carte de crédit. Mais j’ai eu énormément de chance ! ».

A Bima, Bertrand Homassel apprend que « cinq autres passagers ont réussi à rejoindre le bord. » Ils ont été très chanceux de croiser un bateau de pêche » pour les secourir. En revanche, « tous les autres sont dans l’eau » depuis la nuit de vendredi à samedi, raconte le Français.

Deux personnes toujours portées disparues

De nouveaux passagers ont été secourus lundi. Ils ont été retrouvées « certains dans un canot de sauvetage et d’autres flottant avec leur gilet de sauvetage, à environ 60 milles (100 km) au large de Sape », à l’est de l’île volcanique de Sumbawa, près de Sangeang, a déclaré un responsable des opérations de secours.

Le bilan porte à 23 le nombre de rescapés – 18 étrangers et 5 Indonésiens. Deux personnes restent portées disparues.

Les touristes étrangers secourus lundi viennent des Pays-Bas, d’Italie et d’Allemagne, et les 5 Indonésiens sont quatre membres d’équipage et un guide touristique, a déclaré un porte-parole de l’agence nationale des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho.

Les rescapés en état de choc

Un journaliste de l’AFP à Sapé a vu certains rescapés être soignés dans un dispensaire, plusieurs étant sous perfusion. Ils sont apparus en état de choc, refusant de parler à des journalistes.

Le bateau était parti de l’île Lombok et devait rejoindre celle de Komodo, qui abrite le dragon du même nom, le plus grand lézard du monde en voie d’extinction. L’île de Komodo est l’une des petites îles de la Sonde formant le parc national de Komodo, classé au patrimoine mondial par l’Unesco.

Déjà deux naufrages en juillet

Les accidents de bateaux sont fréquents en Indonésie, le plus grand archipel du monde avec 17.000 îles et îlots, en raison de piètres mesures de sécurité et d’embarcations souvent surchargées. Deux bateaux ont coulé en juillet en différents endroits dans l’archipel, ce qui a provoqué la mort d’au moins 36 personnes, à une période de l’année où des millions de fidèles de ce pays musulman voyageaient pour rejoindre leurs proches afin de célébrer la fin du ramadan. Cependant, les naufrages d’embarcations avec des touristes étrangers sont rares dans l’archipel dont les multiples plages de rêve attirent chaque année des millions d’étrangers.

Source Article from http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140818.OBS6548/indonesie-un-francais-naufrage-j-ai-nage-5-km-vers-une-ile-deserte.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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