Elle ne vivait que par la mer… Florence Arthaud fait partie des dix victimes qui ont perdu la vie lors du crash d’hélicoptères survenu en plein tournage de l’émission Dropped de TF1, lundi 9 mars en Argentine. Les hommages se succèdent, les témoignages des survivants bouleversent autant qu’ils font froid dans le dos. On pense à eux, aux familles, aux proches. La navigatrice avait 57 ans et une fille. Le marin Philippe Monnet, qui fut son compagnon, a accepté de parler d’elle dans Nice-Matin. Mardi à 6h du matin, un coup de fil lui apprend la mort de Florence… « Et un grand froid, soudain. »
Né à La Clusaz, Monnet ne découvre la voile qu’à l’adolescence lorsque sa famille s’installe à Cannes. En 1988, il boucle son premier tour du monde en solitaire et établit un nouveau record. À son arrivée à Brest, des marins comme Loïc Peyron, Olivier de Kersauson et Philippe Poupon sont là pour accueillir celui qui est encore quasiment inconnu dans le milieu. Et sur le ponton, Florence Arthaud : « Belle, jeune et sacrément gaulée », se souvient-il. Leur histoire débute en 1990 alors que Florence Arthaud vient de remporter la Route du rhum. « On a fait un bout de chemin ensemble. Elle était ingérable comme moi. C’est pour cela qu’on s’entendait bien. Notre histoire ne s’est jamais vraiment terminée. Elle a goûté pas mal de marins. Elle avait soif d’aventures, d’horizons différents. » Et de glisser : « Les hommes, ce n’était pas vraiment sa priorité. »
Des souvenirs, Philippe Monnet n’en manque pas et il ne veut garder que le meilleur : « Les belles images. Je revois son sourire à l’arrivée de la Route du rhum. Sa langue qu’elle me tirait quand on s’engueulait. Et le plaisir d’être ensemble. » Il décrit une femme coquette à terre, mais sacrément forte en mer. D’ailleurs, elle ne vivait pleinement qu’en mer : « C’est un peu comme un cavalier sans cheval. Quand elle n’avait pas de bateau, elle était triste. Elle arpentait Paris. Elle cherchait sans chercher. Mais dès qu’elle en avait trouvé un, son visage, ses yeux, son comportement changeaient. Elle était heureuse. » Pour Philippe Monnet, elle fait partie des trois femmes qui ont vraiment compté dans ce milieu au côté de Naomi James et Ellen McArthur. Restés proches, Philippe et Florence se sont parlé pour la dernière fois il y a trois semaines.
En 1993, la navigatrice donnait naissance à sa fille, Marie, dont le père est un autre marin, Loïc Lingois. Une cérémonie religieuse sera organisée à Paris en la mémoire de Florence Arthaud. Elle sera inhumée, selon ses dernières volontés, au côté de son frère Jean-Marie au cimetière communal de l’île Sainte-Marguerite. Son frère Hubert a également confié à Nice-Matin qu’une cérémonie en mer, pour tous ses amis, devrait être organisée du côté d’Antibes.
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Source : Gros plan – Google Actualités