Parfois, pour mieux se concentrer ou pour une réunion, se réfugier dans un café est la solution idéale. Voici notre sélection d’établissements où le calme -hors heures de repas- est de rigueur, où le Wifi est gratuit, et les plats et pâtisseries bien bons.
Si le meilleur endroit pour travailler ne ressemblait en rien à un bureau? Si le café ou le speakeasy que l’on fréquente habituellement pour se détendre se révélaient être de vraies sources d’inspiration, pour une mission ou pour avancer entre deux rendez-vous? Voici dix adresses parisiennes garanties 100% Wifi où il fait bon poser son ordi. Dans tous les sens du terme, car on peut en plus s’y régaler.
Mel Mich et Martin
Chez Mel Mich et Martin.
Anne-Laure Puyfaucher
Mel met ici tout ce qu’elle aime. Elle habille son grand « mi-cantine, mi-boutique, mi-galerie » aux murs de brique de mobilier vintage chiné, d’une déco qui évolue au gré de expositions temporaires, mais aussi d’accessoires et de bijoux de créateurs… On s’y sent comme chez elle et c’est encore mieux que chez soi.
« MMM » -pour les initiés- offre un décor chaleureux pour de longues séances de travail, en solo ou en réunion. Il y a des prises un peu partout pour les laptops plus très vaillants et la connexion Wifi supporte même l’affluence à l’heure du déjeuner. Il n’y a qu’à commander au comptoir et s’installer avec sa tasse Arcopal tout droit sortie des années 1960, dans un canapé profond ou sur une chaise en formica, devant une table basse ou haute en bois. On y est rarement seul, car entre toutes les écoles du quartier, le bon plan a vite circulé.
Le + gourmand: Mel a élaboré avec Alessia une carte simple, généreuse, aux tarifs vraiment raisonnables (formules midi de 8 à 12 euros). Quiches, salades ou soupes sont toutes cuisinées maison, avec des produits de saison et autant de bio que possible. Mention spéciale pour le banoffee. La devanture annonce la couleur: ce gâteau à base de banane, crème et caramel « crée une forte dépendance, ne commencez jamais! » On confirme.
8, rue Saint-Bernard, Paris XIe. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h30. www.melmichetmartin.paris
Hexagone Café
Hexagone Café.
Anne-Laure Puyfaucher
Dans le quartier Pernety où les cafés-brasseries évoquent plutôt le vieux Paris, l’Hexagone fait figure d’exception. Des murs blancs, une étagère et quelques livres, des tables en bois disposées le long d’un banc et des chaises d’écoliers. Le long des grandes fenêtres, une tablette haute pour regarder les passants. Baigné de lumière naturelle, l’espace est propice à la concentration et à la dégustation. « Le premier métier de l’Hexagone, ouvert en mars 2015, c’est le café », rappelle Chung-Leng en pesant méticuleusement le café moulu à la demande. En témoigne l’imposante et superbe machine à expresso qui trône sur le comptoir. Au menu du jour, le café du Salvador Finca La Fany: le cappuccino (4 euros) est fameux.
Le + gourmand: Cake citron sésame, cookie, ou sablé breton… des pâtisseries savoureuses, créées par Yohan Kim, jeune pâtissier coréen, également illustrateur de talent qui a croqué les produits de la carte -exclusivement sucrée- qui accompagne ces cafés d’exception.
121, rue du Château, Paris XIVe. Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h, samedi et dimanche de 10h à 18h. www.hexagone-cafe.fr
Le Fumoir
Face au Louvre et à portée d’oreille du joli carillon de la mairie du 1er arrondissement, le Fumoir a depuis longtemps atteint le rang d’institution. Avec ses beaux volumes, son parquet sombre, son zinc accueillant, le lieu séduit une clientèle d’affaires, comme des touristes et des écrivains en devenir.
C’est un restaurant, cependant entre les deux coups de feux, la grande salle ou la bibliothèque accueillent volontiers ceux qui souhaitent travailler. Avec ses tables aux dimensions parfaites, ses banquettes et ses fauteuils en cuir confortables, on s’y rendra aussi bien seul que pour une réunion en comité réduit. Le service continu a de quoi séduire les plus décalés, même si il faut prévoir le budget qui va avec l’emplacement. La lumière et la musique sont parfaitement dosées selon l’ensoleillement et les heures. On s’y sent bien et profondément Parisien.
Le + gourmand: La carte du restaurant est réussie, et chacun trouvera son bonheur parmi les snacks proposés en service continu, pourquoi pas avec le copieux club sandwich (12 euros). La (très large) sélection de thés contribue au bonheur d’un après-midi au Fumoir. A noter: les délicieux biscuits à la cannelle et au gingembre qui accompagnent les boissons chaudes sont spécialement livrés de Suède.
6, rue de l’Amiral-de-Coligny, Paris Ier. 01-42-92-00-24. Ouvert tous les jours de 11h à 2h. www.lefumoir.com
Café Lomi
Le latte art du café Lomi.
Anne-Laure Puyfaucher
Un petit bout de Brooklyn a poussé au tout début de la rue Marcadet. Aleaume Patrule, artisan torréfacteur, a installé ici un café qui donne une bonne raison de dévaler la butte Montmartre. Murs en béton brut, rails électriques apparents contrastent avec les cadres dorés des ardoises et les lustres à pampilles. Tables individuelles, tablette en hauteur ou grande table d’hôtes, quelques plantes vertes et papier peint vintage constituent le décor idéal de quelques heures de travail. On appréciera aussi la délicieuse odeur de café fraîchement moulu qui flotte ici. Lomi, avant d’être un café, est un atelier de torréfaction et d’assemblage. Une école aussi, qui forme des baristas au latte art et propose des ateliers à la découverte de grains d’exception.
Le + gourmand: Si les tartes et salades maison, comme les pâtisseries qui sortent du four, sont gourmands, ici, c’est avant tout le café qui fera le bonheur des amateurs. Extraits en Chemex, Aeropress ou expresso (de 2 à 9,30 euros), les grains venus du Rwanda, du Brésil ou d’Ethiopie, torréfiés ici et moulus à la demande, déploient leurs arômes subtils.
3, rue Marcadet, Paris XVIIIe. 09-80-39-56-24. Tous les jours de 10h à 19h. www.cafelomi.com
Colorova
L’accueil est tout sourire et pour cause, la bonne humeur règne ici, dispensée par les éclatantes touches de couleurs vives qui composent le décor. Tout est soigné et original, chaque fauteuil est unique et il y a beaucoup d’espace entre les tables, ce qui évite de se laisser distraire par la conversation du voisin. On s’y installera volontiers en milieu d’après-midi. Le service du midi est terminé, l’atmosphère est reposante, à peine troublée par la musique… Attention à ne pas se mettre trop près du présentoir à pâtisseries, car il y a de quoi saliver tout l’après-midi. Colorova, qui signifie multicolore en polonais, a été ouverte par Guillaume Gil -un ancien du Plaza Athénée- et sa compagne Charlotte Siles, à deux pas justement de leur ancienne école, Ferrandi.
Le + gourmand: Seule la tartelette caramel, cacahuètes et spéculoos reste à la carte toute l’année. Les pâtisseries sont élaborées aux grés des humeurs du pâtissier: le Paul Sésame (crémeux citron, pâte de sésame noir nougatine et confit de citron vert), Miss Maple (chantilly réglisse, noix et poire) ou l’exotique (dacquoise coco, crémeux passion, confit ananas et coco) ont de quoi émoustiller le palais.
47, rue de l’Abbé-Grégoire, Paris VIe. 01-45-44-67-56. Du mardi au dimanche de 9h à 18h. Page Facebook.
Strada Café
Le Strada Café.
Anne-Laure Puyfaucher
Le second établissement de l’enseigne Strada, déjà implantée rue du Temple, a trouvé une belle situation rue Monge. Ses grandes baies vitrées donnent sur une impasse calme, la lumière naturelle met en valeur un décor simple, qui fait la part belle aux matériaux naturels. On passe devant le bar, les fruits frais et les pâtisseries maison avant d’aller s’installer plus loin. Le barista expliquera que le café est sélectionné avec soin chez de petits producteurs qui pratiquent l’agriculture biologique, mais prendra la commande en salle, une fois que vous serez installé. L’ambiance est calme, souvent studieuse, la playlist plutôt éclectique -Strada se revendique de Faubourg Simone, Webradio parisienne.
Le + gourmand: les plats de la carte salée sont frais et préparés minute. Le Croque Mister (7,50 euros) au gouda et au jambon blanc coiffé d’un oeuf poché, délicatement aromatisé, est aussi copieux que savoureux. Les salades aux légumes de saison ou les tartines du marché sauront satisfaire les envies de fraîcheur (12 euros).
24, rue Monge, Paris Ve. 09-72-45-12-87. Du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30, les samedis et dimanches de 10h à 18h30. www.stradacafe.fr
Café Marlette
Il y fait chaud et la bonne odeur de gâteau qui flotte a un côté délicieusement régressif … Le café Marlette est la vitrine des préparations pour gâteaux du même nom, rapidement devenue une adresse incontournable de la rue des Martyrs. On y croise des équipes en réunion, de jeunes mères avec des bébés tout neufs, des blogueuses, quelques solitaires planqués derrière leur écran. Les banquettes et les coussins aux teintes douces sont douillets, le décor reposant, entre le mur de pierre et le grand comptoir en bois. Ici on prend son temps et les places ne sont pas nombreuses… c’est sans doute ce qui rend Marlette si confortable.
Le + gourmand: les pâtisseries maison (dès 3,20 euros) sont concoctées à partir des préparations bio que l’on peut se procurer sur place pour les cuisiner chez soi. Les mélanges pour financiers, fondant au chocolat, pancakes ou barres de céréales ont été élaborés par Margot et Scarlette, les deux soeurs créatrices de la marque, à partir de produits bio, comme le sel et les farines venus de leur Charente natale. Les petits déjeuners sont copieux (de 12,50 à 19,50 euros) et le soin apporté à tous les aliments qui les composent (jambon Prince de Paris, café Coutume, etc.) est appréciable.
51 Rue des Martyrs, Paris IX. 01-48-74-89-73. Du mardi au dimanche de 8h30 à 18h. www.cafemarlette.fr
Café Coutume
Café Coutume.
Anne-Laure Puyfaucher
Le café Coutume offre un cadre inattendu dans cette portion un peu étroite de la rue de Babylone. La déco, élaborée pour l’ouverture en 2011 par le cabinet Cut Architectures, décline la grammaire de la chimie: long comptoir en carrelage blanc rappelant les paillasses des TP au lycée, verrerie de laboratoire, trame électrique apparente… Et pour cause, nous sommes chez un torréfacteur de renom, juste au-dessus d’une des brûleries de café les plus pointues de la capitale. Côté aménagement, trois bureaux se trouvent face au mur, avec prise électrique accessible et plantes vertes pour la concentration. Et au fond, à côté du slow bar à café, une grande table d’hôtes accueille les travailleurs.
Le + gourmand: Comme un bonheur n’arrive jamais seul, le Coutume propose en plus de son café d’exception (de 2 euros pour un expresso à 5 euros pour un flat white) une carte du déjeuner exquise, souvent renouvelée (de 13 à 17 euros): chou farci à l’agneau, confit de porc à la sauge, ou suprême de poulet aux épices, des salades copieuses…
47 Rue de Babylone, Paris VII. 01-45-51-50-47. http://coutumecafe.com
Chambelland
Le Chambelland.
Anne-Laure Puyfaucher
Chambelland est niché au coeur de la ravissante enclave du marché Popincourt. Une boulangerie avant tout, mais un salon de thé aussi, qui propose une restauration légère le midi. A gauche le comptoir joliment éclairé, qui dévoile ses pâtisseries et ses pains variés, tous cuisinés à partir de farines sans gluten; à droite de lourds sacs de farine et quelques tables en formica -une quinzaine de places assises tout au plus- à partager. La musique jazzy ou classique est propice à la lecture ou à la confidence. On hésiterait presque à sortir son ordinateur et pourtant, c’est volontiers que l’on vous communique le code d’accès au réseau wifi. Un endroit paisible, au personnel souriant, où l’on peut se plonger dans ses réflexions et ne relever la tête que bien des heures plus tard pour constater que la nuit est tombée.
le + gourmand: Chambelland, artisan boulanger, producteur dans son moulin de farines naturellement sans gluten, propose à toute heure ses menus fretin »: formules petit déjeuner (jus du jour et « chambelline » -petit pain- nature) à 8 euros, formules midi (soupe, sandwich ou salade l’été avec dessert et boisson fraîche) à 12 euros. Et pour l’après-midi, il y a des pâtisseries, dont le crumble aux deux pommes, au sablé craquant à souhait ou les muffins chocolat-poire (à partir de 3,20 euros).
14, rue Ternaux, Paris XI. 01-43-55-07-30. Du mardi au dimanche de 9h à 20h. http://chambelland.com
Coutume Instituutti
La Café Coutume Instituutti, à l’Institut finlandais.
Anne-Laure Puyfaucher
Hauteur sous plafond totalement hors normes, baies vitrées immenses, playlists parfois rock parfois jazzy, dont le volume peut sensiblement augmenter quand approche l’heure du déjeuner… Le deuxième né de la maison Coutume a trouvé refuge à l’Institut finlandais, en plein coeur du Quartier latin. Propice à l’inspiration ou à la révision de partiels, le lieu baigné de lumière est souvent pris d’assaut par les étudiants de toutes nationalités (nous sommes à côté de la Sorbonne). Il permet aussi de découvrir les savoir-faire finlandais: beaucoup de nature dans les expos, beaucoup de bois dans les installations. On s’y serre sur les longues tables au centre la salle ou l’on étale plus confortablement ses affaires, sur l’une des larges planches qui font office de bureaux devant les fenêtres.
Le + gourmand: Mieux vaut venir tôt le matin pour accompagner son café coutume (de 2 à 5 euros) d’un korvapuusti (4,50 euros), un roulé à la cannelle servi tiède, savoureux et presque trop copieux. L’Instituutti propose également le midi un plat chaud (soupe de topinambours à 5 euros, lohiketto à base de saumon à la crème et riz à l’aneth à 12 euros, par exemple) ou des sandwichs et des salades (10 euros).
60 rue des Ecoles, Paris V. http://coutumecafe.com
Source Article from http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/les-dix-meilleurs-cafes-ou-se-poser-pour-travailler-a-paris_1760024.html
Source : Gros plan – Google Actualités