Le FN poursuit sa stratégie d’alliance avec des partis d’extrême droite du Nord. Après le projet de collaboration avec le Parti pour la liberté, la formation islamophobe et populiste du député néerlandais Geert Wilders, évoqué récemment par Marine Le Pen, c’est le Vlaams Belang, formation xénophobe et séparatiste flamande, qui a reçu, dimanche 29 septembre, Marion Maréchal-Le Pen.
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Interrogée pour un reportage diffusé à l’occasion d’un rassemblement du parti par la chaîne publique VRT, la jeune députée a encouragé le Vlaams Belang à « continuer son discours de vérité » et à « ne pas se laisser effrayer par les discours moralisateurs et émotionnels qu’on sert également au FN ».
En Flandre et au Parlement fédéral belge, le Vlaams Belang est entouré d’un « cordon sanitaire » : toutes les autres formations refusent de gouverner avec cet héritier du Vlaams Blok, condamné pour racisme par la justice en 2004 et contraint de changer de nom. Issu du vieux courant ultranationaliste, ennemi de toute immigration et de l’islam ainsi que de la Belgique et de son système monarchique, le parti réoriente aujourd’hui son combat en visant l’Europe. Il prône la disparition de l’Union européenne et de l’euro.
QUI ÉTAIT L’ORATRICE ?
« Très honorée » d’être présentée à des militants du parti, manifestement un peu surpris d’entendre un discours prononcé en français – la langue honnie des Bruxellois et des Wallons –, Marion Maréchal-Le Pen a souligné les convergences entre le FN et l’extrême droite flamande. Elle a estimé que les qualificatifs d' »extrémistes » et « fascistes » émanaient de « ceux quoi n’ont rien à dire ». Elle s’en est également prise aux « valeurs de l’Union européenne », à savoir, selon elle, « le libertarisme contre les libertés, le commerce sans entrave contre les valeurs sacrées de l’homme, les droits de l’homme contre le droit des peuples et la mondialisation contre les identités ».
Une intervention qui n’a, à l’évidence, pas remué l’assistance. Laquelle, il faut le dire, se demandait qui était l’oratrice. Pour l’une des personnes interrogées par VRT, elle était issue d’un « parti de gauche » français ; pour une autre elle était « une Wallonne »…
Selon Filip Dewinter, figure de proue du Vlaams Belang, « elle est sans doute moins connue que Jean-Marie Le Pen ou que sa tante, mais elle a beaucoup de talent ».
Source Article from http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/01/la-visite-tres-amicale-de-marion-marechal-le-pen-au-vlaams-belang_3488067_3214.html
Source : Gros plan – Google Actualités