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Kenny les a tués, Thauvin fatigué et du tennis chez les fous – Le Nouvel Observateur

1. Il n’y a pas d’âge pour commencer à gagner

Il aura bientôt 42 ans et un parcours incomparable : l’Américain Chris Horner, né sur la base d’Okinawa au Japon, a remporté dimanche sa première course de trois semaines et devient le plus vieux vainqueur d’un grand tour dans l’histoire.

Samedi, il a conservé son avance sur l’Italien Vincenzo Nibali dans le brouillard et les pentes infernales de l’Angliru, dans les Asturies. Le leader d’Astana, passé à 37 secondes d’un doublé Giro-Vuelta, l’a pourtant décramponné à plusieurs reprises mais Horner est toujours revenu.

Horner est un personnage sympathique mais le niveau qu’il a atteint sur cette Vuelta, équivalent aux performances les plus troubles des années noires du cyclisme, laisse songeur. Jamais il n’avait été si fort. Il paye aussi ses déclarations aberrantes sur l’absence présumée de dopage dans les équipes de Johan Bruyneel et son soutien à Lance Armstrong, dont il a été le coéquipier en 2009 et 2010. Il veut continuer sa carrière au moins une saison.

2. Et pas de taille minimum, non plus

 

C’est le morceau de bravoure du sport français, ce week-end : l’incroyable ascension du petit grimpeur Kenny Elissonde, dernier échappé à résister aux leaders dans l’ascension de l’Angliru. Dans les pourcentages à plus de 20%, où certains coureurs mettent pied à terre, lui a continué à avancer, en grimaçant et dans un style peu esthétique certes, mais visiblement efficace.

Lui n’avait que 52 kilos à faire monter, 60 avec le vélo. Elissonde – 1m69, officiellement –, Pozzovivo – 1m65, 6e de la Vuelta – et Nairo Quintana – 1m67, meilleur grimpeur et 2e du Tour de France – ressuscitent les grimpeurs de poche.

Elissonde, passé comme Thibaut Pinot et Warren Barguil par le club d’Etupes [Doubs], avait failli abandonner pendant ce Tour d’Espagne. Durant l’étape arrivant en Andorre par un temps abominable, son entraîneur Julien Pinot l’avait arrêté pour le réchauffer dans une serviette. Il avait passé la fin de l’étape seul devant la voiture balai, frigorifié, grelottant dans les descentes. Rentré dans les délais pour moins d’une minute, il avouait que s’il n’avait pas eu un leader – Thibaut Pinot – à aider le lendemain, il aurait abandonné.

3. Le Top 14 n’a pas de patron…

 

Sans doute est-ce l’effet de préparations différentes et de l’intégration de beaucoup de nouveaux joueurs, mais les ogres annoncés du Top 14 ne dominent pas outrageusement le championnat : les trois leaders du championnat, Clermont, Toulon et le Stade Français, ont déjà perdu deux fois en six matches ! Même constat pour le riche effectif du Racing Metro, qui s’est imposé à Bayonne samedi (16-19).

Toulon est le patron naturel du championnat, mais les champions d’Europe ont été battus par Castres (22-15), comme en finale du dernier Top 14. Une première belle victoire cette saison que les Tarnais doivent à leurs cadres Antonie Claassen, Rory Kockott et Brice Dulin, mais surtout à leur solidarité.

De son côté, le Stade Toulousain ne convainc toujours pas, malgré une victoire bonifiée (31-7) contre Biarritz.

4. …et la Ligue 1 en a deux

 

Si Saint-Etienne tape l’incruste dans le haut du classement, les Verts – vainqueurs 3-1 à Valenciennes – n’enlèvent pas l’impression que le titre se jouera cette saison entre Monaco et le Paris Saint-Germain.

Les deux clubs les plus riches du championnat ont gagné ce week-end et s’affronteront dimanche prochain au Parc des Princes. Paris a été le plus convaincant à Bordeaux (2-0), avec un 4-3-3 très remanié et pour la première fois séduisant.

Bordeaux – Paris Saint Germain 0-2 Highlights… par eurorivals

Monaco a livré une belle première période à domicile contre Lorient mais a été plus laborieux en deuxième. Le penalty de Falcao, qu’il a lui-même provoqué dès la sixième minute, a suffi (1-0). Une partie du public monégasque, clairsemé, a fini par siffler ses joueurs pourtant leaders du championnat avec 13 points, devant Saint-Etienne (12) et Paris (11).

5. Un bras de fer, ça fatigue

 

Après trois semaines de bras de fer, personne ne sera étonné que Florian Thauvin ait été un peu à bout de forces en arrivant à Marseille le 2 septembre, dernier jour du marché des transferts.

Visiblement, il n’a toujours pas récupéré : Thauvin, sifflé par le public toulousain à chaque ballon, a été très discret lors de Toulouse-Marseille (1-1), son premier match sous les couleurs du « club de son coeur » [mais nous, on sait que tu mens, Florian].

Le compte-rendu du correspondant de L’Equipe, Vincent Garcia, est cruel :
« Aucun dribble réussi sur sept tentés, aucun centre, aucun tir cadré et zéro ballon dans la surface adverse. Si au moins il avait fait les efforts pour revenir défendre… »

Ses coéquipiers et son entraîneur Elie Baup l’ont défendu, rappelant que Thauvin était encore juste physiquement. On peut objecter que ce ne serait pas le cas s’il n’avait pas séché une semaine d’entraînements avec Lille.

6. Un but offert pour tout achat supérieur à 50 millions d’euros

 

Les deux gros transferts de la fin de mercato, ceux de Gareth Bale [au Real Madrid pour 100 millions d’euros] et Mesut Özil [à Arsenal pour 50 millions d’euros], ont réussi leur premier match sous leurs nouvelles couleurs samedi.

Le Gallois a marqué le premier but du Real à la 38è minute, son mauvais pied, le droit, se trouvant à la réception d’un centre de Daniel Carvajal. Ce qui lui a donné l’occasion de faire son horripilant coeur-avec-les-doigts.

Il est sorti à l’heure de jeu et Villarreal a tenu en échec le Real Madrid 2-2.

Özil a lui fait ce qu’il savait faire de mieux : offrir un but à son avant-centre, en l’occurence Olivier Giroud. Il a ensuite offert plusieurs balles de but à Theo Walcott, qui n’a su les convertir. L’Allemand, affaibli par des maux d’estomac, a baissé de pied après la pause. Arsenal a gagné 3-1 à Sunderland.

7. La Coupe Davis se sent bien dans l’Est

 

Depuis cinq ans, pour gagner la Coupe Davis, il faut être Espagnol ou venir d’Europe de l’Est. La République Tchèque, tenante du titre, s’est qualifiée pour la finale en dominant facilement les Argentins : Tomas Berdych et Radek Stepanek ont assuré en simple et en double.

La Serbie, vainqueur en 2010 – Llodra s’en souvient – souffre davantage contre le Canada : Novak Djokovic a remporté facilement ses deux simples mais les Canadiens ont remporté deux matches 10-8 au cinquième set ! Milos Raonic contre Janko Tipsarevic et la paire Nestor-Pospisil, assurance tous risques du Canada, contre Zimonjic et Bozoljac en double.

Dimanche soir, Tipsarevic partait néanmoins favori face à Pospisil dans le match décisif. En cas de victoire, la finale Serbie-République Tchèque aurait lieu au pays de Djokovic.

8. Rien ne sert d’avoir du punch si vous ne pouvez pas toucher

 

On supputait que ce « combat de la décennie » ne serait pas si folichon que cela : malheureusement, c’était vrai. Floyd Mayweather n’a pas eu à forcer son talent dans la nuit de samedi à dimanche pour contrôler le Mexicain Saul « Canelo » Alvarez, pas suffisamment vif pour contrer la défense de l’Américain.

Mayweather s’est même permis de se moquer de lui après une droite esquivée de plus.

Deux juges sur trois ont donné la victoire à Mayweather, et le troisième était aveugle, de l’avis des anciens champions Evander Holyfield et Lennox Lewis.

La chasse au Mayweather, 45 victoires en autant de combats, va pouvoir reprendre.

9. La vie chez les Tomic ressemble à une télé-réalité

 

Le tennisman français Thomas Drouet, ex-sparring partner de Marion Bartoli, était devenu célèbre en se faisant casser le nez par le père de son « employé », le talentueux australien Bernard Tomic.

Il a publié dans la presse australienne un journal intime de son temps passé auprès du clan Tomic, perturbant à bien des égards. Entre les coups tordus du père John Tomic, les mystérieuses pilules de Bernard et le dilettantisme du jeune champion, on découvre aussi que les deux hommes s’amusent à se tirer dessus avec un pistolet à air comprimé et s’insultent régulièrement. Bienvenue chez les fous.

10. Les femmes portent le canoë français

 

Tony Estanguet est parti au CIO mais la France avait tout de même de grandes ambitions lors des championnats du monde de canoë-kayak, ce week-end. Finalement, seules les filles ont assuré :

Emilie Fer, championne olympique, s’impose en K1 devant sa compatriote Nouria Newman ;

Caroline Loir prend la médaille de bronze en C1.

Les leaders français, eux, sont tous passés à côté : Denis Gargaud (C1), Etienne Daille (K1) ou l’équipage Péché-Klauss (C2) n’ont pas décroché de médaille dans leur spécialité. Leurs médailles de bronze par équipes sauvent l’honneur.

Source Article from http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20130915.OBS7056/kenny-les-a-tues-thauvin-fatigue-et-du-tennis-chez-les-fous-nos-10-lecons-du-week-end-sportif.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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