La situation est bloquée au Théâtre national de Strasbourg, où Julie Brochen refuse de quitter son poste de directrice, ce qui empêche Stanislas Nordey de prendre ses fonctions. En juin, ce dernier avait été proposé par Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, pour succéder à Julie Brochen.
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Pour que Stanislas Nordey soit officiellement nommé, par décret de la présidence de la République, comme le veut la procédure, il fallait que Julie Brochen démissionne, pour une raison à la fois simple et alambiquée : le ministère de la culture avait accepté de prolonger d’un an le mandat de la directrice du TNS, qui arrivait à terme en juin 2013, de façon que, selon ses vœux, elle puisse mener à terme certains projets en cours.
« CONTRAT MORAL »
Les mandats d’un an n’existant pas, légalement, pour les directeurs de théâtres nationaux, il en avait été signé un de trois ans, qui était assorti d’un « contrat moral », selon le ministère : Julie Brochen s’engageait à démissionner en juillet 2014. Mais ce « contrat moral », n’a pas été respecté : la directrice du TNS s’accroche à son poste et pose des conditions, en particulier financières, à son départ. Dans ces circonstances, le ministère n’a plus qu’une solution : engager une procédure de révocation, qui permettra de mettre officiellement fin au mandat de Julie Brochen, et de nommer Stanislas Nordey.
En attendant qu’elle aboutisse, le futur directeur est bien embarrassé : « J’ai commencé à rencontrer les équipes du TNS et à travailler, mais je ne peux pas le faire normalement tant que je ne suis pas en poste », déclarait-il lundi 1er septembre au matin. Julie Brochen, elle, n’était pas joignable.
Source Article from http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/09/01/julie-brochen-refuse-de-quitter-le-theatre-national-de-strasbourg_4479768_3246.html
Source : Gros plan – Google Actualités
