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ILLUSION – Des animaux pas si « mignons » que ça – Le Monde

Les scènes de tendresse entre animaux de tout poil sont (presque) toujours sur Internet. Les utilisateurs de Facebook et de Youtube s’émerveillent de ces « amitiés interespèces », remarque le quotidien suisse Le Temps, évoquant la vidéo montrant les papouilles entre un chien et un tigre du Bengale.

Dans le hit-parade des vidéos de l’été figurent Vali, l’ours qui sauve une corneille de la noyade au zoo de Budapest, ou encore Cha Cha, l’oiseau australien sympa qui donne la becquée à chat et chien.

Pour autant, cette avalanche d’émotions n’est pas forcément justifiée, tempère le journal, à la lumière des explications rationnelles des trois scientifiques, qui déconstruisent rigoureusement l’enchantement suscité sur la Toile.

RASSASIÉS, ILS SONT PLUS TENDRES

Au cœur de leur démonstration, ils s’appuient sur une règle générale : « Il n’y a pas tellement de relations entre espèces, en dehors de la prédation. » Pour les trois chercheurs, les liens interespèces s’expliquent donc, essentiellement, dans le cas particulier où les animaux sont complètement rassasiés. « L’essentiel, pour lui, c’est de se nourrir : dès qu’il est nourri artificiellement, il change », confirment-ils.

Ce raisonnement se vérifie encore davantage quand l’animal est en captivité, ce qui est le cas dans la plupart des vidéos diffusés sur le Net. Nourris et logés automatiquement dans les zoos, leur caractère prédateur s’estompe et ouvre la voie à une affection de circonstance – comme entre Panjo et Sky, le tigre du Bengale et le jack russel – qui n’aurait pas cours dans un milieu sauvage naturel.

Même décryptage pour l’ours Vali : « Ce n’est pas un sauvetage. L’ours pêche, il voit cette chose qui s’agite, il l’attrape par l’aile, elle lui donne un coup de bec sur le truffe. Puis, comme l’ours a de la nourriture à sa disposition, il s’en désintéresse. Quand il y a assez de nourriture, il n’y a jamais de souci »,  concluent-ils, implacables.

UN DIVERTISSEMENT DANGEREUX

Deuxième élément avancé par les scientifiques, les gestes tendres échangés entre les animaux, voire l’« héroïsme » dont fait preuve l’ours Vali en sauvant une corneille relèvent davantage de l’amusement que de la cajolerie. Dans les commentaires qui accompagnent la vidéo de Panjo et Sky, les internautes sont d’ailleurs nombreux à s’alarmer des couinements de douleur du canin.

Pragmatiques, les spécialistes expliquent que cet amusement peut très vite devenir funeste : « Les interactions de ce type se soldent la plupart du temps par la mort de l’autre : ça bouge, on ne sait pas très bien ce que c’est, on le ballotte comme un jouet, puis il décède, parce qu’il est maltraité. »

Même explication pour Cha Cha, avec sa manie de fourrer de la nourriture dans la gueule de ses « amis » canins et félins. Là aussi, les spécialistes ont une interprétation dénuée de toute mièvrerie : « Les corvidés sont  joueurs. Ils ressentent probablement une forme de plaisir, de récompense ou de sentiment de bien-être en faisant des choses excitantes ou amusantes. Et c’est amusant de jouer avec un chien, on le sait bien… »

 

 

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Source Article from http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/09/01/illusion-des-animaux-pas-si-mignons-que-ca/
Source : Gros plan – Google Actualités

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