C’est une survivante. Une héroïne. Ses grands yeux gris brillent d’une énergie incroyable. Elle est si frêle et pourtant elle ne se brise jamais. Françoise Hardy est revenue du monde des ténèbres. Un mystère qu’elle ne s’explique toujours pas. C’était l’année dernière, il y a une éternité…
Dans le combat qu’elle mène contre la maladie depuis 2004, lorsqu’on lui a diagnostiqué un lymphome de Malt situé dans les voies digestives, elle gagne toujours, sans trop y croire. Pessimiste, elle a toujours pensé que tout pouvait s’arrêter demain. C’est sa force finalement. « Aujourd’hui, elle va très bien », nous confie le journaliste Olivier Bellamy, auteur du document Françoise Hardy, tant de belles choses que France 3 diffuse le 28 mars à 20H50. « Elle écrit beaucoup, s’intéresse à l’actualité, a des avis tranchés sur tout.» L’écriture comme refuge… Les mots pour dompter ses maux ou plus exactement sublimer sa douleur et délivrer ses messages personnels. Elle ne chantera plus, elle n’a plus l’envie, ni la volonté. Chez elle, dans son appartement parisien, un trois pièces situé dans le 16e arrondissement, elle se consacre à la lecture, consulte ses mails, zappe sur sa télécommande, rédige encore et toujours. Elle dort les stores à moitié ouverts pour laisser passer la lumière et entendre les bruits de la rue. Elle se nourrit de cette vie qui la frôle et qu’elle raconte à Thomas aux cours de leurs dîners. « Il la tient vivante », nous explique le journaliste. C’est pour son fils unique de 43 ans qu’elle ne veut pas partir. « Ils ont un lien très fort qui lui permet de résister à tout… Ces rapports mère-enfant si intenses expliquent peut-être pourquoi les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Elles veulent continuer à les voir grandir. »
Thomas donc, ce fils si désiré. Thomas devenu à son tour une star de la chanson française. Pour lui ou grâce à lui, elle s’est réveillée l’année dernière après trois semaines de coma. Trois semaines entre la vie où la mort. Quelques jours auparavant, Françoise avait glissé dans la douche de sa chambre de l’hôpital américain où elle effectuait des examens de santé. Fractures multiples (hanche, épaule..), oedème pulmonaire et perte de conscience… Le diagnostic, suite à cet accident, était effrayant. Une descente aux enfers. Ses jours étaient comptés. A son chevet tous les jours, Thomas lui lisait des textes de Georges Brassens, des poèmes, lui murmurait des mots tendres en lui tenant la main. Parfois, Françoise ouvrait les yeux et fixait son fils, inconsciente. Il repartait plus léger, s’accrochant à l’espoir qu’elle ne pouvait pas s’en aller ainsi. Puis son état s’est détérioré, Françoise voulait partir. Les médecins ont prévenu Thomas que la fin était imminente. Il fallait prévenir Jacques au plus vite. Le temps de lui dire adieu était arrivé. Thomas s’en sentait incapable. Alors, il a accepté qu’on lui injecte le traitement de la dernière chance, deux chimiothérapies. Les médecins étaient sceptiques. Françoise s’en allait tout doucement. Un soir, thomas s’est éclipsé pensant que c’était certainement la dernière nuit de sa mère. Le lendemain, il l’a retrouvé réveillée… Le miracle de l’amour, certainement.
Crédits photos : STEPH / VISUAL Press Agency
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Source : Gros plan – Google Actualités