Les rageurs peuvent rager, comme dirait Taylor Swift, mais qu’on le veuille ou non, Dirty Dancing est un film d’anthologie ! Un carton pour le moins inattendu, vu que les pros du septième art étaient TOUS sûrs et certains que le film serait un échec commercial après en avoir vu la première version montée. À tel point qu’une sortie uniquement en cassettes VHS (et ça ne nous rajeunit pas…) avait été envisagée. Un ponte d’Hollywood avait même conseillé à la scénariste, après avoir vu le film, de « brûler la pellicule et d’encaisser l’assurance »… Mais c’était compter sans la magie de Patrick Swayze, l’ingénuité de Jennifer Grey et la bande originale démentielle du film…
En 1986, lorsque le réalisateur commence à chercher un interprète pour Johnny Castle, Patrick Swayze n’arrive pas vraiment en tête de liste. Le comédien âgé de 34 ans à l’époque s’était déjà illustré dans des films et téléfilms, mais il ne décrochât le rôle qui fit de lui une star que parce que Val Kilmer et Billy Zane l’avaient refusé… Ce sera donc lui qui donnera la réplique à Jennifer Grey. Une actrice inconnue de 27 ans, qu’il avait déjà croisée – et détestée – deux ans plus tôt sur le tournage du nanar L’aube rouge dont ils partageaient le générique.
Les têtes d’affiche enfin dénichées, le tournage du film écrit par Eleonor Bernstein, et totalement inspiré de sa vie et de sa jeunesse, pouvait enfin commencer. Les quelques semaines de prises eurent lieu au Mountain Lake Resort, un village-vacances situé en Virginie, devenu célèbre dans le monde entier. Trente ans après ce tournage, des week-ends à thème Dirty Dancing sont toujours organisés plusieurs fois par an dans ce club de vacances. Au programme, un dîner dans la salle de réception que l’on voit dans le film, une projection de Dirty Dancing, des leçons de « dirty » danse comme si Johnny lui-même était votre prof…
Un tournage qui fut un calvaire pour Patrick Swayze, excédé par sa partenaire qu’il trouvait immature et idiote. Le moins que l’on puisse dire vu la sensualité qu’ils dégagent à l’écran, c’est qu’ils sont vraiment bons acteurs… Loin d’être convaincu par certains aspects du film, le comédien bloquait sur la réplique mythique : « On ne laisse pas Bébé dans un coin. » La jugeant ridicule, il avait refusé de la prononcer face à la caméra, et avait fini par céder après s’être fait remonter les bretelles par le réalisateur. Beau joueur, Patrick Swayze avait finalement reconnu que sa phrase « rendait bien à l’écran ».
Parlant de la scène culte où Bébé et Johnny s’entraînent au porté dans le lac, le futur héros de Ghost s’était souvenu de cette journée d’octobre comme d’un horrible moment : « Il faisait horriblement froid, on était en hypothermie ! » Un froid qui avait compliqué la scène, que les acteurs avaient rejouée à l’infini, à tel point qu’à la fin il avait l’impression que Jennifer Grey pesait « plus de 200 kilos ». Et si tous les plans de cette fameuse scène sont filmés de loin, c’est que les deux acteurs étaient si gelés que leurs lèvres étaient bleues de froid…
Et en parlant de couleurs, le tournage ayant eu lieu à l’automne – alors que le film est censé se dérouler au cœur de l’été – le feuillage des arbres dans les scènes extérieures était passé à la bombe de peinture verte pour masquer le fait qu’elles étaient rouges orangées. Il faut donc imaginer les techniciens de l’équipe en train de tagger les arbres, buissons, bosquets…
Le mythique porté final, quand Bébé s’élance et réussit un saut parfait dans les bras de Johnny fut un véritable petit miracle. Pétrifiée par la peur, Jennifer Grey avait confié avoir toujours refusé de s’entraîner pour cette scène devenue culte. Lorsque le metteur en scène lui demandait de la répéter, elle lui répondait systématiquement : « Le jour où tu me verras le faire dans le film sera la première fois où je le ferai. » Et ce fut le cas.
La bande-originale, qui est pour beaucoup dans le succès de Dirty Dancing, a été en partie réalisée par Bill Medley et Jennifer Warnes, les chanteurs qui ont enregistré (I’ve Had) The Time of My Life. La première fois que Bill Medley a entendu parler du projet de film, la description qui lui en avait été faite l’avait convaincu qu’il s’agissait « d’un mauvais film porno ». Mais sa femme étant enceinte, le chanteur avait besoin d’argent. Il a donc accepté de faire les voix du film, sans se douter un seul instant « que ce serait le plus grand succès de l’année ». Et qu’un an plus tard, en 1988, elle lui permettrait de remporter l’Oscar de la meilleure chanson originale. Voilà, vous en savez un peu plus sur ce merveilleux film et quand vous le reverrez pour la 10 000e fois, avec vos copines (et vos copains), vous aurez largement de quoi crâner.
Source Article from http://www.voici.fr/news-people/actu-people/dirty-dancing-on-vous-devoile-les-anecdotes-etonnantes-et-croustillantes-du-tournage-du-film-culte-588901
Source : Gros plan – Google Actualités