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Cologne : "Elles ont été attaquées parce qu’elles étaient des femmes" – Le Point

Uwe Baister n’a rien oublié des tristes événements de cette nuit noire et froide. Comme pour exorciser ses vilains souvenirs, il raconte dans le détail sa soirée. Sa fille de 18 ans embrassée de force qui criait quand un inconnu lui touchait la poitrine, les mains baladeuses dans les allées de la gare centrale, l’attente interminable sur les quais entouré d’une foule hostile, l’absence inquiétante des forces de l’ordre… Ce banquier qui a toujours vécu à Cologne n’a rien oublié, mais sa colère s’est estompée au fil des jours. Il souhaite toutefois témoigner pour raconter ce qui s’est vraiment passé en cette triste nuit de la Saint-Sylvestre…

Le Point.fr : Comment vous êtes-vous retrouvé près de la Cathédrale pour fêter la nouvelle année ?

Uwe Baister : Nous avions prévu de dîner dans une brasserie avec mon épouse, ma fille et sa meilleure copine ainsi qu’un ami bavarois. Nous sommes venus en train et, dès notre sortie de la gare, nous avons vu qu’une foule composée d’environ 200 personnes était déjà présente. La plupart de ces gens étaient de jeunes hommes qui parlaient arabe ou un mauvais français. Beaucoup se lançaient des feux d’artifice les uns vers les autres. Nous avons fait comme si de rien n’était et nous sommes allés manger. À 22 heures, la meilleure amie de ma fille est sortie pour fumer. Des jeunes hommes lui ont alors demandé en français une cigarette. Elle a accepté, mais ils ont commencé à la serrer dans leurs bras et à l’embrasser. Heureusement, un ami a tout vu et il l’a emmenée en disant que c’était sa copine.

Vos soucis ne se sont pas arrêtés là…

Hélas, non. Après minuit, nous sommes sortis avec les autres clients du restaurant devant l’établissement pour nous souhaiter la bonne année et regarder les feux d’artifice. J’avais apporté pour l’occasion une boîte contenant des fusées et, lorsque j’en ai allumée une, un homme d’origine arabe s’en est emparée et l’a pointée dans notre direction. Un ami a tout juste eu le temps de donner un coup de pied à notre agresseur afin qu’il laisse tomber la boîte. L’homme s’est alors enfui. Au même moment, j’ai entendu ma fille crier. J’ai alors vu un homme aux cheveux noirs mettre son visage dans son décolleté. Il l’a ensuite serré pour la soulever. Ma fille lui criait d’arrêter, car elle ne parvenait plus à respirer. J’ai réussi à la récupérer, mais, une seconde plus tard, je l’ai entendu de nouveau crier, car un homme qui était dans son dos lui touchait la poitrine. Les femmes ce soir-là n’étaient pas habillées de façon provocante comme certains ont pu le dire. Les hommes ne les attaquaient pas en raison de leurs habits mais juste parce qu’elles étaient des femmes…

Que s’est-il passé ensuite ?

Aux alentours de 2 h 30, nous avons voulu rentrer à la maison. Environ 200 hommes étaient encore devant la gare au pied de la cathédrale. Le sol était collant et jonché de détritus. J’ai alors pris ma fille sous mon bras pour montrer qu’elle était avec moi, mais plusieurs hommes en ont quand même profité pour lui peloter les fesses. Le quai de la gare était bourré de jeunes hommes qui parlaient arabe. Le train était dans un état déplorable, nous avons dû attendre une heure avant de pouvoir partir. Il y avait de plus en plus de monde sur les quais.

Que ressentiez-vous à ce moment ?

De la colère. J’étais furieux et choqué par ces attaques. Il n’y avait pas un policier sur la place de la gare, pas un seul agent de la sécurité de la compagnie de chemins de fer. Il a fallu attendre une heure sur les quais pour que les forces spéciales de l’État viennent nous aider pour nous emmener à un autre bout de la gare. Le lendemain matin, en prenant le petit-déjeuner en famille, j’ai vraiment réalisé ce qui nous était arrivé la nuit précédente. Ma colère est remontée d’un coup. J’ai été encore plus surpris lorsque j’ai lu le communiqué de la police qui disait que les célébrations du nouvel an s’étaient déroulées comme les autres années. Mais rien d’équivalent n’a jamais eu lieu dans cette ville.

Avez-vous peur aujourd’hui lorsque vous vous promenez en ville ?

Non, et ma fille non plus. Je ne veux pas changer de style de vie. Cologne est une ville amicale et colorée et elle doit le rester.

Comment éviter que de tels événements se reproduisent à l’avenir ?

Une des solutions seraient de renforcer la présence policière dans les rues. Nous n’avons d’ailleurs jamais vu autant de patrouilles dans la ville depuis la Saint-Sylvestre. Avec la vague d’émigration, beaucoup de personnes originaires de pays différents sont venus ici, mais ils ne connaissent pas nos valeurs ou notre culture. Au lieu de leur donner des cours de langue, il faudrait leur apprendre les règles de vie dans ce pays.

Consultez notre dossier : Allemagne : comment Cologne a tout changé

Source Article from http://www.lepoint.fr/monde/cologne-elles-ont-ete-attaquees-parce-qu-elles-etaient-des-femmes-15-01-2016-2010127_24.php
Source : Gros plan – Google Actualités

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