Le premier ministre a clos, samedi 21 septembre, la deuxième conférence environnementale en réitérant les annonces gouvernementales après celles faites par François Hollande, vendredi, sur la création de la « contribution climat énergie » (CCE) taxant les énergies fossiles.
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« J’ai souhaité que cette réforme soit très progressive. Elle respectera notre engagement de stabilité des prélèvements obligatoires », a assuré M. Ayrault. Quant aux professionnels des transports et de la pêche, ils « gardent leurs exonérations » fiscales, a ajouté le premier ministre.
« En 2014, première année de mise en œuvre, l’impact de cette composante carbone sur les carburants et le fioul domestique sera nul. Cette mesure représentera 2,5 milliards d’euros en 2015 et 4 milliards en 2016 », a-t-il précisé.
Cette « composante carbone », calculée en fonction des émissions de CO2, fera partie des taxes intérieures de consommation sur les carburants et les combustibles fossiles. Elle concernera « l’essence, le gazole, le charbon et la houille, le gaz naturel, ainsi que le fioul lourd et domestique », a confirmé le premier ministre.
LE PARC NUCLÉAIRE MIS À CONTRIBUTION
Le premier ministre n’a pas donné le montant exact de cette taxe à la tonne, mais selon une source proche du dossier, elle s’élèvera à 7 euros en 2014 (avec un effet nul sur les carburants routiers et le fioul), avant de grimper à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros la tonne en 2016.
Ce scénario avait largement circulé, mais M. Ayrault a également annoncé une nouvelle piste de financement, sans donner plus de précisions. « Nous mobiliserons également une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire existant. Pendant toute la durée de vie restante de nos centrales, et tout en assurant une sécurité maximale, notre parc nucléaire sera mis à contribution, sans rupture d’approvisionnement », a-t-il dit.
LE MEDEF « RASSURÉ »
A l’issue de ces deux jours de conférence, un des responsables du Medef, Jean-Pierre Clamadieu, a déclaré samedi, que son organisation était « plutôt rassurée » par la démarche sur la transition énergétique, même si certains objectifs lui paraissent difficilement réalisables, faisant notamment référence à la division par deux d’ici à 2050 de la consommation d’énergie du pays.
« Nous quittons cette conférence (…) avec le sentiment qu’on s’engage dans une démarche dans laquelle on sera capable d’ajuster année après année, en fonction de la croissance et des évolutions technologiques, les objectifs et les moyens de les atteindre », a-t-il indiqué.
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Source : Gros plan – Google Actualités