« Sud-Ouest ». Bordeaux a vécu une mauvaise journée…
Francis Gillot. Évidemment… On a mal entamé le match et on ne s’en est jamais remis. Le score est logique, cela aurait pu faire beaucoup plus. Il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est qu’on n’était pas dans le tempo du match dans le premier quart d’heure. Après, on a jamais su se relever.
Comment expliquez-vous ce non-match ?
À partir du moment où l’on perd tous les duels, c’est compliqué de jouer au football. On perd les duels derrière, on perd les duels au milieu et devant, automatiquement, on ne peut pas prendre la direction du jeu, on subit. On n’a pas eu assez de ballons pour attaquer. On s’est fait manger en l’air, on s’est fait manger à terre. Quand on perd les 4/5e des duels, on ne peut pas exister.
Cela vous inquiète-t-il ?
Après un match comme celui-là, il y a évidemment de l’inquiétude.
Cette défaite, vous ne l’avez pas senti venir ?
Non, d’autant que l’on avait fait une bonne semaine de travail. Franchement, je n’ai pas d’explication car c’était la même équipe que face à Bastia et que l’on avait effectué une bonne semaine de travail. Comme quoi le football est ingrat. On n’arrive pas à voir ce qu’il peut se passer.
Cette absence d’explications n’est-elle pas le plus inquiétant ?
Je pensais que Saint-Etienne serait en difficulté à cause de ses absences, du peu de temps de récupération qu’ils ont eu. Mais j’avais prévenu l’équipe que le premier quart d’heure était important, qu’il fallait prendre l’ascendant. On ne l’a pas fait, ce sont les Stéphanois qui ont pris l’ascendant. Ils ont marqué un but et à partir de là, le match était terminé.
Les difficultés présumées des Stéphanois n’ont-elles pas induit un certain excès de confiance ?
Peut-être, mais moi je savais que ce serait compliqué. Souvent, les équipes qui sortent de trois défaites resserrent les boulons. Les joueurs devaient le savoir, on le leur avait dit. Cela n’a pas empêché cet excès de confiance.
Deux buts marqués dans le jeu en quatre matches ne montrent-ils pas que vous avez des difficultés offensives ?
À partir du moment où l’on ne gagne pas les duels, on ne peut pas avoir de ballons. On a été inexistants dans la récupération. Que ce soit derrière, au milieu ou devant, on n’a pas pris un ballon. Quand on perd les duels, on ne peut pas avoir de munitions pour attaquer. C’est le gros problème que l’on a avec cette équipe.
Comment pouvez-vous réagir ?
On va entrer dans une série de matches successifs, il y aura automatiquement des changements. Mais j’étais quand même assez déçu car j’attendais beaucoup de ce match par rapport à ce que les joueurs avaient montré dans la semaine. Je suis vraiment tombé de haut, j’ai été très désagréablement surpris.
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Source : Gros plan – Google Actualités