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Vaillant : "Pourquoi serais-je le seul à ne pas pouvoir choisir mon … – Le Monde

Daniel Vaillant, en juin 2012.

Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement de Paris, de 1995 à 2001, puis de 2003 à aujourd’hui, a accepté de passer la main, au bout de longues heures de négociations avec la fédération socialiste de Paris et la candidate Anne Hidalgo. L’ancien ministre de l’intérieur explique, dans une interview au Monde.fr, que son retrait est conditionné et qu’il n’a pas apprécié la méthode employée.

Acceptez-vous de vous retirer en 2014 de votre poste de maire en ne vous représentant pas ?

Daniel Vaillant : J’ai accepté de ne pas être tête de liste en 2014, mais j’ai conditionné cette proposition. Eric Lejoindre, mon premier adjoint a vocation à me succéder. C’est ce qui s’est passé dans les autres arrondissements, où Pascal Cherki, Patrick Bloche et Roger Madec ont renoncé à se présenter mais ont choisi leurs successeurs. Pourquoi serais-je le seul à ne pas avoir le droit de le faire ?

Le bureau fédéral a-t-il accepté vos conditions ?

Le bureau fédéral n’a pas donné un avis là-dessus, parce que c’est aux militants de décider, le 10 octobre. Mais, en revanche, ils ont acté le fait que le 18e ne serait pas réservé à une tête de liste féminine. Pour moi il y a un accord implicite. Ce qui ne serait pas bien, c’est que la fédération et la candidate chef de file des socialistes, Anne Hidalgo, ne soutiennent pas Eric Lejoindre.

Anne Hidalgo souhaitait voir émerger la candidature de Myriam El Khomri, adjointe dans le 18e et chargée de la sécurité auprès de Bertrand Delanoë. Souhaitez-vous qu’elle renonce à se présenter devant les militants le 10 octobre ?

Si elle se présentait, ça ne serait ni très positif ni très amical. D’autres personnes sont libres de se présenter, mais il peut aussi n’y avoir qu’un seul candidat. C’est ce qui s’est passé quand nous avons choisi Anne Hidalgo pour être la candidate à la mairie de Paris. Il me semble que Bertrand Delanoë l’avait choisie il y a déjà deux ans. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas faire pareil.

Je souhaite qu’Eric Lejoindre soit numéro un sur la liste, qu’une femme, pourquoi pas Myriam, soit numéro deux. Et je serai numéro trois. Si les choses se passent ainsi, je serai là pour épauler cette liste, pas pour donner des coups d’épaule.

Pourquoi les tractations dans le 18e ont-elles été plus longues qu’ailleurs ?

J’avais soumis une première hypothèse selon laquelle je restais le candidat socialiste dans le 18e à Paris et je quittais mon poste de député, pour respecter le non-cumul. Cette solution n’a pas reçu l’acquiescement de la fédération et de la candidate. Il est vrai qu’Alain Vidalies m’a appelé pour me dire qu’il avait informé Anne Hidalgo qu’il n’était pas possible qu’un député démissionne avant les municipales, pour ne pas affaiblir la majorité à l’Assemblée. Pour le rassemblement et la victoire, j’ai donc accepté de me mettre en retrait et j’ai fait cette deuxième proposition avec Eric Lejoindre.

Le strict respect du non-cumul est-il selon vous une bonne stratégie ?

C’est discutable. Je suis favorable au-non cumul, je l’ai voté. Il entrera en vigueur en 2017. Mais il est peu habile, politiquement et électoralement, de s’imposer une règle dès 2014, là où la droite peut s’en exonérer. Certain diront que c’est exemplaire, on verra le résultat…

Les négociations ont été tendues ?

A vrai dire, je n’ai pas aimé la démarche insidieuse qui a consisté à laisser filtrer depuis plusieurs mois : « Myriam sera la candidate. » Ce n’est pas très respectueux de mon parcours et des électeurs. Ce n’est pas ça la démocratie et la rénovation. Beaucoup d’habitants du 18e me disent d’ailleurs qu’ils n’apprécient pas la façon dont ils me poussent dehors.

J’aime beaucoup Myriam, elle aurait même pu être ma première adjointe après 2008. Mais elle a été aspirée au Conseil de Paris et elle est devenue adjointe chargée de la sécurité de Bertrand Delanoë. Eric Lejoindre est, lui, mon premier adjoint depuis six ans. Il est logique qu’il me succède. Nous mènerons alors une campagne active pour la victoire de la gauche et d’Anne Hidalgo. Il va falloir travailler tous ensemble, parce que ce n’est pas gagné.

Source Article from http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/07/vaillant-pourquoi-serais-je-le-seul-a-ne-pas-pouvoir-choisir-mon-successeur_3472953_823448.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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