L’endométriose est une maladie dont on parle peu, et que peu de personnes connaissent. Pourtant, elle concerne une femme sur dix en âge de procréer. Elle est caractérisée par la présence de tissu utérin en dehors de la cavité utérine. Cela provoque de très fortes douleurs, notamment au moment des règles, et peut engendrer l’infertilité. L’endométriose est une maladie taboue : on s’intéresse peu aux règles ou à la douleur féminine et les médecins eux-mêmes la connaissent mal. Si bien qu’il faut en moyenne 7 ans pour la diagnostiquer.
A l’occasion de la 12e semaine européenne de prévention et d’information sur cette maladie, une campagne de sensibilisation soutenue par le ministère de la Santé a été lancée mardi. Objectif : attirer l’attention sur cette pathologie, première cause d’infertilité féminine en France.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est caractérisée par la présence de fragments de muqueuse utérine (endomètre) en dehors de leur situation normale, par exemple dans une trompe. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens dans les organes colonisés.
Quels sont les symptômes ?
Le symptôme majeur est une douleur pelvienne récurrente et parfois très aiguë, notamment au moment des règles. Les femmes atteintes peuvent aussi souffrir lors des rapports sexuels, au moment d’uriner ou d’aller à la selle. Chez certaines, les douleurs sont très handicapantes, peuvent provoquer des nausées ou des pertes de conscience.
La maladie peut aussi être asymptomatique. Elle est alors découverte lorsque la femme consulte pour des difficultés à avoir un enfant. Car l’endométriose peut provoquer l’infertilité. Selon EndoFrance, cela concerne 30 à 40% des femmes atteintes.
Quel traitement ?
En première intention, notamment chez les jeunes femmes, les médecins prescrivent un traitement hormonal destiné à provoquer une aménorrhée (absence de règles). Mais bien souvent, les douleurs persistent même sous contraceptif.
Pour détecter l’endométriose, il est nécessaire d’effectuer un examen clinique et échographique ou une IRM. La maladie est ensuite traitée par chirurgie afin de retirer les lésions. Ainsi, les symptômes douloureux peuvent disparaître plusieurs années, voire totalement. Mais cette intervention peut être difficile à effectuer dans le cas de petites lésions disséminées ou quand l’intervention induit un rapport risque/bénéfice défavorable, notamment pour des risques d’incontinence, explique l’Inserm.
Découvrez l’affiche de la campagne de sensibilisation à l’#endometriose! RT et RDV sur info-endometriose.fr pic.twitter.com/KVDFrVsOva
— Info Endométriose (@StopEndo) 10 Mars 2016
VIDEO. Les règles c’est naturel mais pas la douleur : endométriose, quand faut-il s’alarmer ?
VIDEO. Endométriose : comment la détecter et la traiter ?
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