Auteur d’un mercato estival d’enfer avec environ 150 millions d’euros de dépensés, déjà installé sur le podium après un début de championnat intéressant (deux victoires et un match nul), le promu monégasque aura l’occasion d’en savoir plus son réel potentiel, dimanche 1er septembre (21h), pour le choc de cette 4ème journée, en se rendant sur la pelouse de Marseillais pour l’instant irrésistibles. Actuellement 2e du championnat avec 7 points, l’AS Monaco affrontera le seul club qui possède pour l’instant un meilleur bilan comptable qu’elle : l’Olympique de Marseille (OM) a remporté ses trois matches et compte déjà 9 points à son actif.
Dans un stade Vélodrome que l’on annonce à guichets fermés, il s’agira donc d’un vrai test pour le club de la Principauté et son richissime président russe, Dmitry Rybolovlev, très actif cet été sur le marché des transferts. Recruté en provenance de l’Atlético Madrid pour 60 millions d’euros, l’avant-centre colombien Radamel Falcao a déjà commencé à justifier ce très onéreux montant en marquant deux fois en trois apparitions sur les pelouses de Ligue 1. Il a d’abord fait parler la poudre lors de la victoire inaugurale de Monaco à Bordeaux (0-2), puis lors du carton contre Montpellier (4-1).
L’attaquant sud-américain a, en revanche, semblé plus en difficulté il y a une semaine, lors de la réception de Toulouse (0-0). Un match joué à huis clos en raison de débordements survenus la saison passée au Stade Louis-II, à l’époque où Monaco dominait la Ligue 2. Tenu en échec par des Toulousains très défensifs et accrocheurs, l’entraîneur italien de Monaco, Claudio Rainieri, 61 ans, passé notamment sur le banc de Chelsea et la Juventus Turin, a listé les points faibles de ses ouailles face à Toulouse : « nervosité », « précipitation » et « initiatives trop personnelles ». Et de conclure, histoire de compléter le tableau : « Les dernières passes n’étaient pas bonnes et imprécises. »
Malgré tout, sur le Rocher, avec 7 points pris sur 9 possibles, l’heure est bien sûr loin d’être à la sinistrose. « On a manqué de réalisme, moi le premier. Mais j’ai fait des choix. Maintenant, il faut se remettre au travail pour bien préparer Marseille. Ce n’est pas un coup d’arrêt », assure ainsi le coéquipier de Falcao à la pointe de l’attaque, Emmanuel Rivière, meilleur buteur du championnat grâce à sa réalisation contre Bordeaux et son triplé contre Montpellier. Quant à Falcao, souvent pris au marquage par deux ou trois défenseurs, lui aussi y est allé de sa petite explication : « On est en train de s’accoutumer à la Ligue 1 et on travaille nos automatismes. (…) On va avoir beaucoup de rencontres de ce type à jouer. »
« UNE CONFRONTATION DE LIGUE DES CHAMPIONS »
A l’approche du choc contre l’OM, outre le secteur offensif, la défense de l’AS Monaco et surtout la vieillissante charnière centrale, composée du capitaine Eric Abidal et de Ricardo Carvalho, sont à présent l’objet de toutes les attentions. Elles trouveront sur leur route un certain André-Pierre Gignac, en pleine forme (3 buts en autant de titularisations) et tout juste rappelé par Didier Deschamps en équipe de France pour les prochains rendez-vous des Bleus face la Géorgie et la Biélorussie.
L’effectif monégasque a, cependant, largement les moyens de mettre fin à l’euphorie de Marseille. D’autant qu’il récupère enfin le métronome portugais Joao Moutinho (ex-Porto, 25 millions d’euros), remis d’une blessure à la cuisse, ainsi que l’attaquant colombien James Rodriguez (ex-Porto également, 45 millions d’euros), entré seulement à l’heure de jeu contre Toulouse. « Affronter Monaco cette saison est une épreuve conséquente. Rarement cette équipe a eu un tel potentiel. C’est devenu une équipe supersonique (…) C’est déjà une confrontation de Ligue des champions. Il faudra être fort dans les duels et dans le combat », prévient l’entraîneur de l’OM, Elie Baup.
Pour les Phocéens, cette rencontre face à Monaco servira donc de mise en bouche avant le début de la phase de poules de la véritable Ligue des champions, le 18 septembre, qu’ils entameront en recevant les Anglais d’Arsenal. Un Graal européen pour lequel les Monégasques, qui ont passé leurs deux précédentes saisons dans l’enfer de la Ligue 2, espèrent bien se qualifier dès la fin du championnat 2013-2014. Depuis l’arrivée du président Rybolovlev fin 2011, leur force de frappe financière les place au-dessus de tous les autres clubs de Ligue 1. Excepté le Paris-Saint-Germain, qui s’appuie, quant à lui, sur la fortune de la famille régnante du Qatar.
« Monaco a déjà son style. Cette équipe est collectivement prête à faire de gros matches », estime en tout cas l’ancien défenseur monégasque et actuel patron de la défense marseillaise, Nicolas Nkoulou. Jérémy Toulalan, principale recrue française de Monaco avec Eric Abidal (ex-Barcelone), semble vouloir lui donner raison lorsqu’il décrit ses débuts monégasques : « C’est le début d’une belle aventure. Chacun fait les efforts pour les autres. Il y a un bon esprit dans le groupe. C’est le plus important. On sait qu’on sera attendu, qu’il y aura des moments compliqués. Mais on fait le maximum pour que ça dure », expliquait l’ancien international français il y a plus d’une semaine, lui qui est de retour cette année en L1 après avoir trouvé refuge pendant deux ans à Malaga (Espagne), pour oublier son cauchemardesque Mondial 2010 avec l’équipe de France.
Source Article from http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/09/01/le-choc-om-monaco-un-avant-gout-de-ligue-des-champions_3469528_3242.html
Source : Gros plan – Google Actualités