C’est l’un des dommages collatéraux de la crise grecque. Le retour de Dominique Strauss-Kahn ne faisait pas partie des scénarios, mais l’ancien directeur général du FMI s’est invité dans le débat. Avec fracas et sans la moindre inhibition, comme lui et ses communicants savent si bien faire. Il y a, en fait, un point commun entre la crise de la dette grecque et le retour de DSK : tous deux reposent sur des illusions.
Le paysage politique français est si morose qu’il a suffi d’un tweet, le 21 juin, pour l’égayer. « Hello Twitter ! Jack is back », a annoncé ludiquement l’ancien ministre des finances du gouvernement Jospin pour signaler l’ouverture de son compte. Le 26 juin, il demande à la twittosphère de se tenir prête. On retient son souffle. Nouveau tweet le lendemain : « Apprendre de ses erreurs. » Par centaines de milliers, les twittos se précipitent pour cliquer. Il serait intéressant de savoir combien d’entre eux ont lu le document qui s’ouvrait : une austère note de trois pages sur la Grèce. « Apprendre de ses erreurs », certes, mais pas forcément celles que l’on croit.
Sa réputation personnelle en ruine, il entend sauver celle de l’économiste de talent
Quelques jours plus tard, une enquête d’opinion, réalisée par Viavoice pour Libération, révèle que, pour 37 % des Français, l’ancien patroin du FMI, dont l’arrestation dans l’affaire du Sofitel de New York en 2011 a tué les espoirs présidentiels, serait un bon candidat pour la gauche en 2017, juste derrière Manuel Valls (47 %). Surprise ? Pas vraiment. En février 2014,…
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Source : Gros plan – Google Actualités