voyance gratuite

Roger Hanin: Agnès, son dernier amour – Gala

 

 

 

Elle aura été la dernière femme de sa vie. L’ines­pé­rée. Celle qu’il n’at­ten­dait plus. La scène se passe en 2004, à Quibe­ron, où Roger Hanin suit une thalas­so­thé­ra­pie. Ce soir-là, Agnès Berdugo donne un réci­tal d’Of­fen­bach au Sofi­tel. C’est gai, la musique d’Of­fen­bach. Mais voilà, Roger Hanin n’a pas le cœur à la joie. Depuis deux ans qu’il a perdu le grand amour de sa vie, Chris­tine Gouze-Rénal, il ne peut se défaire d’un goût de cendres, d’une mélan­co­lie profonde qui le hante jours et nuits.

Il ne voit pas non plus la beauté de la musi­cienne, cachée par sa parti­tion. “Peu après, nous racon­tera-t-il dans Gala, j’étais allé me coucher, une lettre a été glis­sée sous ma porte: ‘Je suis la pianiste’, comme s’il n’y en avait qu’une au monde! Elle ajou­tait: ‘je vous trouve très sympa.’ Je me suis dit qu’elle ne devait pas être bien vieille puisqu’elle me connais­sait si mal. J’ai jeté la lettre. Le lende­main, elle m’a envoyé quinze roses rouges. «  Flatté quand même (encore qu’il ait l’ha­bi­tude que les femmes lui envoient des fleurs ) Roger Hanin se rend au rendez-vous que lui a fixé l’in­tré­pide. Il y découvre une ravis­sante jeune femme. Cheveux roux auburn, minois sensuel à la Renoir, les yeux bleus pétillants, la voix joyeuse et claire, Agnès affiche sa quaran­taine avec aplomb.

Elle le raccom­pagne à sa chambre.  »J’ai pensé: elle a peur que je tombe en route…”, se dit l’ac­teur octo­gé­naire, qui se réfu­gie encore dans l’au­to­dé­ri­sion. Mais non, Agnès a le coup de foudre! Peu à peu gagné par son impé­tueuse joie de vivre, Roger Hanin mettra plus de temps à s’ap­pri­voi­ser. Mais comment  résis­ter à ce vent de fraî­cheur qui souffle soudain sur sa vie? L’ac­teur craque. Agnès fait appor­ter son piano à queue dans l’ap­par­te­ment de l’ave­nue d’Ey­lau, à Paris. Chopin, Liszt, Debussy, Gersh­win s’in­vitent à leur table « Et mon Bach! dit Agnès, c’est très équi­li­brant, Bach. On sait toujours où on en est. La fugue, c’est un trac­teur! » Roger se surprend à revivre, à aimer cette femme-enfant posi­tive et câline qui a aussi le don des massages.

D’un précé­dent mariage avec un banquier, Agnès a trois adoles­cents qui recom­posent le week end autour de lui une famille turbu­lente. C’est chaud, vivant, ça lui insuffle l’éner­gie de remon­ter sur scène pour Un petit pull over angora. « Il avait telle­ment d’amour à donner! raconte Agnès. Comme un enfant qui découvre un nouvel être à aimer. Roger, c’était quelqu’un qui protège. Il était à la fois l’amant, le père, la mère, un homme d’une richesse excep­tion­nelle. On était deux grands enfants ensemble. Et il n’y en avait pas un pour frei­ner l’autre. On se disait  »tiens! on va manger des huîtres… et on filait à Deau­ville!””

Sept ans sans se quit­ter, dans une tendresse fusion­nelle. Quand il s’est retiré de la vie d’ac­teur, en 2008, Roger Hanin a déclaré sur RTL qu’a­près une carrière miri­fique il voulait enfin « vivre, faire des croi­sières, écrire, aller dans les grands restau­rants… » Ils commen­ce­ront par s’ins­tal­ler dans une villa que l’ac­teur a acquise, au nom d’Agnès, dans le quar­tier d’Agay, à Fréjus, face aux îles de Lérins. Mais c’était comp­ter sans la mala­die. D’abord un petit AVC dans la rue, puis la chute à Fréjus où l’ac­teur se frac­ture le fémur, et s’en remet mal.

Ils ne quittent plus Paris où Agnès joue les gardes­ma­lades la nuit avec une aide-soignante. Pendant un temps, elle a compté sur le ressort de son géant blessé pour lais­ser derrière eux les jours diffi­ciles. « Mais je le sentais qui s’inquié­tait pour mon futur, il  avait main­te­nant envie de me voir heureuse en dehors de lui. » Dimi­nué, Roger Hanin préfé­rera s’en remettre au person­nel médi­cal et à sa famille qui reprend ses droits. Peu à peu, Agnès et lui se verront moins, et puis de moins en moins. « Mais j’avais avec lui une rela­tion télé­pa­thique, comme si, à distance, il me guidait vers le bonheur. C’était comme un champ magné­tique. Et ça, c’est formi­dable, c’est unique, cette capa­cité à donner du bonheur depuis un lit de souf­france, jusqu’à son dernier souffle. »

En décembre dernier, Agnès s’est rema­riée. Le 11 février au matin, elle appren­dra la dispa­ri­tion de Roger Hanin par les élèves auxquels elle donne des cours de piano. “Il aimait telle­ment contem­pler la mer depuis le balcon de notre maison de Fréjus, dira-t-elle. Il sera toujours là, à mes côtés, quand je regar­de­rai l’ho­ri­zon.”

Eliane Geor

Crédits photos : Benjamin DECOIN / VISUAL Press Agency

Source Article from http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/roger_hanin_agnes_son_dernier_amour_336036
Source : Gros plan – Google Actualités

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

tarot gratuit
Appel